Campagne Institut PANOS : Défi de la Jeunesse Inadéquation entre Formation et Emploi

0

Le Mali à l’instar des pays Africains a une population en majorité jeune, d’où l’ampleur des défis à la création d’emplois en vue de l’insertion de ces jeunes dans la vie socio-économique et professionnelle. Il doit tenir compte surtout d’une éducation adéquate ; du développement du civisme ;  de la lutte contre des fléaux sociaux comme la prostitution, la pédophilie et le banditisme et surtout la protection des jeunes contre le VIH/SIDA. Le présent reportage rentre dans le cadre du partenariat entre l’Institut PANOS dans son programme ”Médias et Communication avec les Organisations de la Société Civile”.

Les Objectifs recherchés dans le cadre du CSCRP 2012 -2017, en matière de jeunes sont une intégration des jeunes à la vie sociale et au développement des aptitudes de recherche d’emplois.

Pour atteindre les objectifs, la stratégie mise en place par l’Etat malien est  basée sur la création du cadre juridique et les conditions d’épanouissement de la jeunesse  ainsi que les mesures d’accompagnement prévues. Ces mesures sont : l’encadrement socio-économique des jeunes, le renforcement des capacités du secteur associatif des jeunesse, l’insertion socio-économique des jeunes, le renforcement des capacités du secteur associatif des jeunes en matière de mobilisation, de citoyenneté et de participation à la vie d’encadrement des jeunes.

 

Pour Aminata Dramane TRAORE alter mondialiste, la jeunesse doit arrêter l’auto flagellation, elle doit chercher à créer des initiatives de développement le leur société. Elle a surtout insisté sur l’adéquation de la formation et de l’emploi, qui constitue aujourd’hui un véritable problème d’emploi de la jeunesse. Elle se réfère à la filière de la sociologie qui ne forme que des chômeurs, tout simplement, il n’y a pas d’adéquation entre cette filière avec la réalité des besoins sur le marché. 

En ce qui concerne le sport, des défis restent à relever dans le cadre de l’amélioration des résultats sportifs sur le plan national et international notamment au niveau du football. Quant au Basket-ball, des résultats conséquents sont enregistrés, a déclaré M. Boubacar Sacko, jeune sportif de l’AS Djoliba. Depuis la CAN 2002, le Mali a  réalisé des efforts considérables dans le domaine du sport par la création d’infrastructures sportives et assuré la formation des cadres de jeunesse et sports.

Selon Yacouba DOUMBIA chargé de communication de la cellule technique CSLP, l’un des défis du CSCRP est de développer des PME-PMI qui seront réalisées à travers la création et la promotion d’unités artisanales et industrielles performantes et compétitives pour la transformation et la commercialisation des produits agricoles et minières.

S’agissant de l’éducation, l’objectif du Programme Décennal de développement de l’Education (PRODEC) d’ici 2015 est clair : " Tous les enfants maliens achèvent une éducation de base, de qualité et le secteur éducatif fournit au pays les ressources humaines nécessaires à son développement". Pour atteindre cet objectif, des défis sont à relever au niveau du secteur de l’éducation à savoir : l’amélioration de la qualité des enseignements, l’augmentation et l’amélioration de l’offre d’éducation, l’adéquation formation et exigence du marché de l’emploi.

 

Dans la note conceptuelle sur la préparation du CSCRP 2012-2017, le gouvernement du Mali  s’est lancé un défi majeur, celui de trouver des emplois productifs pour les jeunes. Un enjeu majeur auquel le  pays est confronté. En effet, il existe un fort écart entre les possibilités d’emploi pour les jeunes en milieu rural et urbain. Dans cette note, le taux d’emploi des jeunes est de 66% en milieu rural alors qu’il est de 35% en milieu urbain. Cet écart s’expliquerait par la forte concentration de la main d’œuvre dans les activités agricoles dans les zones rurales. Environ 6 jeunes sur 10 travaillent dans l’agriculture, l’élevage, l’exploitation forestière alors que 20% d’entre eux exercent un métier dans les services. Les jeunes en milieu urbain restent plus longtemps à l’école et entrent plus tard sur le marché du travail. De plus, selon une étude réalisée par le Ministère de la Jeunesse et des Sports en 2008 sur les jeunes, environ un jeune sur cinq (18,8%) déclare être inactif, ni au chômage, ni au travail et ni à l’école. 

Cependant, les chiffres agrégés du taux d’inactivité dissimulent des disparités entre les différents groupes : la situation des jeunes filles par rapport à celle des jeunes/hommes diffère : le taux d’inactivité des premières est beaucoup plus élevé (25,1%) que celui des seconds (9,7%). Ce qui peut refléter des habitudes socioculturelles et une forte proportion des femmes effectuant des activités au sein du ménage. Les conséquences néfastes du travail des enfants sur l’emploi des jeunes sont bien établies (Comprendre le Travail des Enfants et l’Emploi des Jeunes, 2009).

Aussi, l’insertion sociale et professionnelle des jeunes est difficile, car il existe peu d’opportunités de travail. En même temps, la disparité des revenus s’accroît et devient de plus en plus visible alors que les jeunes peinent à s’insérer professionnellement et n’ont d’autre choix que de faire des " emplois précaires " dans le secteur informel

 

Youssouf KONATE

Commentaires via Facebook :