La Misahel (Mission pour le Mali et le Sahel) et l’ODEF (l’observatoire des droits de la femme et de l’enfant) ont apposé leur signature pour l’exécution du projet intitulé: « campagne d’éducation et de sensibilisation des populations sur les violences spécifiques faites aux femmes, filles et les stratégies d’accompagnement de ces victimes dans les régions de Mopti, Tombouctou et Gao ». Il s’agit d’un projet au coût d’environ 80 millions de F CFA, financé par l’Union africaine sur une période de 12 mois dans les régions de Mopti, Tombouctou et Gao. Pour le chef de la Misahel, Pierre Buyoya, le projet vient appuyer la réussite du processus de paix au Mali à travers la réhabilitation des victimes qui en grande majorité sont les femmes et les filles. Comme l’a indiqué Aïssata Ouane, représentante de l’ODEF, les femmes et les filles ont été lourdement affectées par les différentes crises survenues au nord, elles ont été violées, lapidées, vendues, mariées par force, etc. Une situation qui n’a laissé aucune structure ou organisation féminine indifférente. Le projet prévoit l’accompagnement psychologique, médical et juridique pour une éventuelle réparation des sévices chez les victimes. La représentante du ministre de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme Yaba Tamboura, dira qu’en finançant ce projet, l’Union africaine vient une fois de plus démontrer son engagement aux côtés du Mali en vue de trouver les solutions aux conséquences tragiques de la crise socio-économique et politique qui a secoué les populations du nord.
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LUTTER CONTRE LA PAUVRETE EN CULTIVANT LA SOLIDARITE
L’ONG « Femmes Battues » aux côtés des démunies
Pour commémorer la journée internationale du 1er Mai qui coïncide avec le saint mois du Radjab, l’Ong afm (organisation non gouvernementale Femmes Battues), a procédé ce jour à une remise de dons aux femmes démunies. La cérémonie a également donné lieu à une séance de consultations médicales gratuites avec don de médicaments.
«Notre pays vit dans la tourmente et des moments difficiles de son existence ; aussi devons-nous être plus soudés que jamais ! », tels ont été les mots introductifs du coordinateur général, Yaya Karembé, lors de la cérémonie de remise symbolique de distribution des vivres aux femmes démunies de Bamako. Ce geste de générosité de l’AFM a un coût d’environ quatorze millions sept cent vingt mille F CFA, composé de vivres, de produits de première nécessité. Il est adressé aux femmes démunies de différentes associations de la place. Suite au triste constat des nombreux cas de violences conjugales fragilisant les femmes dans notre société, l’ONG « Femme Battues » a été initiée pour appuyer les femmes. Elle a par la suite élargi ses actions afin de lutter contre la pauvreté qui, selon les dires du coordinateur général, serait la cause principale des violences conjugales. En vue de contribuer à la promotion de la femme qui demeure au cœur de toutes ses entreprises, l’Ong afm appuie au quotidien les femmes. Son travail consiste entre autre à défendre et protéger les victimes. Lors de son intervention, le coordinateur dira que la pratique de solidarité est dictée autant par nos valeurs sociétales que religieuses. Par ailleurs, il a ajouté qu’en multipliant les bonnes actions, l’AFM espère ainsi inviter d’autres nantis à s’investir aux côtés des démunis. Les bénéficiaires venues de différentes communes ont exprimé leur joie face à cette solidarité. « Notre émotion n’émane point des vivres que nous venons de recevoir ! Il s’agit d’ une compensation morale, Karembé a été celui qui a essuyé nos larmes ; il s’est battu pour rétablir la justice, il nous a permis de porter notre deuil… », a témoigné en larme Sakara Bintou Maïga, présidente des veuves des bérets rouges. La journée s’est terminée sur de nombreuses consultations médicales accompagnées de distribution de médicaments gratuite aux femmes présentes.
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