Camp des déplacés de Faladié : AJCAD-Mali tire la sonnette d’alarme sur l’urgence de la situation

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Suite à la dégradation des conditions d’hygiènes et de santé  au camp des déplacés du centre au Garbal de Faladié, l’association des jeunes pour une citoyenneté active et la démocratie au Mali (AJCAD-Mali) en partenariat avec le collectif « Batrou-InnaGöttöh » appelle à plus d’engagements des autorités maliennes  et des ONG de bonne volonté pour une solution concrète à la situation des déplacés de Faladié.  

Il y’a plusieurs mois déjà que ces personnes ont fui leurs localités respectives pour chercher refuge dans la capitale malienne à Bamako, précisément au marché de bétail de Faladié en commune VI du district de Bamako, mais ce déplacement de localité contrairement à l’objectif  recherché par cette couche sinistrée,  n’a pas été la solution aux malheurs qu’elle  vit  au quotidien. Manque d’hygiène, d’eau potable, de nourriture, d’habits,  de logement, etc. Sans compter   le  besoin urgeant et primordial des prises en charge sanitaires, une  assistance  ou un accompagnement  financier et    Psychosociale.  Certes,  beaucoup d’actions ont été faites par  les associations, les ONG et les personnes de bonnes volontés comme  notamment l’aménagement du camp pour l’hébergement des déplacés, les activités d’assainissement du site,  les dons en vivres et non-vivres et les prises en charge sanitaires. Toutes  à travers ou  en partenariat avec le collectif d’associations « Batrou-Innagöttöh » qui pilote depuis quelques mois toutes les activités en faveur de ces déplacés. Mais, la présence de l’État reste  particulièrement  timide selon ces organisations ; or c’est lui le premier garant de la sécurité et de la protection de tous ses citoyens partout où ils se trouvent. Un statut qui devrait naturellement permettre à l’État  d’être à la tête  de cette  initiative avec tous les gros moyens dont il dispose en première ligne. Selon Djimé Kanté, un  des porte-paroles du collectif des associations « Batrou-Innagöttöh », « l’État, c’est synonyme  des gros moyens » et sa  présence ne doit se limiter uniquement  à mettre  à la disposition des associations   une ambulance  ou  encore de distribuer  des dons  aux déplacés  comme  font les petites associations. Mais  il doit mettre en place une vraie politique de sortie de crise.  Les associations humanitaires œuvrant sur le site estiment que l’État   ne manque pas  de moyens pour circonscrire immédiatement la souffrance  de  seulement quelques centaines de personnes.  Malgré la semaine de consultation, suivie des prises en charge  gratuites; l’assainissement  et  l’aménagement  des tentes pour les déplacés, la dégradation de la situation reste toujours visible à cause de l’environnement malpropre dans lequel vivent ces personnes. Les déchets, la fumée, les excréments d’animaux et les vents poussiéreux composent l’environnement offert  aux  enfants déplacés  pour jouer souvent  à torse et pieds nus. Un espace non propice à l’habitation, mais abritant malgré la mauvaise condition, près  d’un demi-milieu de personnes qui ont  déjà tout perdu à cause de la  crise intercommunautaire du centre.  Une situation d’insalubrité déplorable et de mauvaise condition de santé  qui a déjà enregistré plusieurs cas de décès, d’interruption de grossesse,  sans  compter la manifestation de certaines  maladies contagieuses comme la varicelle, a déclaré  Djimé Kanté. C’est pourquoi l’association des jeunes  pour une  citoyenneté  active et la démocratie (AJCAD-Mali)  a tiré la sonnette d’alarme à l’endroit des plus hautes autorités de l’État. Elle appelle l’État à  prendre des mesures idoines en vue de transférer urgemment  ces déplacés   sur un  autre site plus commode avec le minimum de services sociaux de base. Et ailleurs, de prendre des initiatives pour le retour de ces déplacés  chez eux,  une chose  qui ne sera pas possible sans une   sécurisation  des régions du centre, voire l’ensemble du pays. Ce qui avait fait   dire   au président de la plateforme Anw, Mahamadou Kouyaté : «  Le plus  grand espoir pour ces déplacés  est la matérialisation de l’espace offert par le général à sénou  pour plus d’hygiène et  la programmation d’un retour digne et fier de tous ces déplacés chez eux  au bercail ».

ISSA DJIGUIBA  

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