Camp des déplacés à Senou : Le calvaire au quotidien !

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Le Comité de gestion des personnes déplacées internes de Sénou a animé une conférence de presse, hier, lundi septembre 2020. C’est sur le Site de Sénou, sous l’égide du Général Ismaïla Cissé, entouré de plusieurs invités de marque dont l’Honorable Oumar Mariko du parti SADI et M. Abonacarine AG (Représentant du Président de la Commission nationale de la Justice et de la Réconciliation).  Occasion saisie par d’éminents conférenciers dont Kolla Cissé, Dr Bréhima Ely Dicko et le Doyen Madani Tolo Barry, pour exposer des sujets axés sur les conditions de vie des personnes déplacées internes, les enjeux sociopolitiques, avec à l’appui, une esquisse de propositions concrètes.

« Les conditions de vie des Personnes Déplacées Internes (PSI) au Mali, les Enjeux sociopolitique et propositions de solutions », tel était le thème central d’une sortie médiatique du Comité de gestion des personnes déplacées internes (PSI) des Régions du Centre du Mali à Bamako. C’est hier, dimanche 13 septembre 2020, sur le Site de Sénou. Un Site offert par le Général Ismaïla Cissé dont l’engagement pour les causes humanitaires dans ce pays ne souffre d’aucune ambiguïté.

En effet, c’est à 11 H 00 de cette matinée dominicale que les conférenciers sont arrivés sur la place réservée à l’événement placé sous l’égide du Général Ismaïla Cissé, conjointement assisté de Dr Oumar Mariko ; de Mohamed AG Abonacarine de la Commission nationale de la Justice et de la Réconciliation, Abdourhamane Diallo (Secrétaire Général de Tabital Pulaaku international-Mali) et Mme Cissé Asmaou Barry.

Dans leur déclaration liminaire, les conférenciers ont rappelé que depuis 2018, les populations du Centre du pays sont en déplacement massif vers les Régions du Sud et la capitale, Bamako où existent quatre grands sites de Déplacés internes dont celui de Sénou, en Commune VI.

Selon les statistiques en vigueur, en termes de centres d’accueil officiellement reconnus, le District de Bamako abrite quatre sites réservés aux PDI (Personnes Déplacées Internes) avec 374 foyers dont 80 à au Centre MABILE, 129 à Faladié, 36 à Niamana et 129 à Sénou. Des données qui ne sembleraient pas, selon un des conférenciers, exhaustives ; car, aux dires de Kolla Cissé, nombreux sont des PDI qui ne vivent pas dans les camps aménagés pour cette catégorie sociale souffrante de notre pays. Dans un passage du Dossier de presse distribué aux journalistes, il y a plus 266.000 personnes qui ont été poussées à se déplacer de leurs localités vers d’autres zones internes. Sur la base des statistiques ressortis dans un Rapport de l’OCHA, 58% de ces PDI sont des enfants accompagnés ou non accompagnés qui se meuvent dans notre pays.

Ainsi, concernant des conditions de vie de ces PDI, force est de constater que les conditions d’existence des populations et familles hôtes de la place deviennent à leur tour de plus en plus précaires. Cela, à cause de l’afflux Des taux de Déplacés au plan interne. Une précarité qui se fait sentir tant au plan financier, alimentaire que sanitaire et scolaire notamment. Ce qui amène le Comité de gestion des PDI de Sénou, toujours avec l’appui du Général Humaniste Général Ismaïla Cissé et ses proches collaborateurs, d’organiser cette conférence de presse dont le but initial aura été d’informer et de sensibiliser davantage les partenaires traditionnels et potentiels sur les éprouvantes conditions de vie et d’existence de ces concitoyens.

S’agissant également des Enjeux sociopolitiques et au plan humanitaire, Madani Tolo, un des conférenciers, mettra un accent particulier sur les vertus du pardon, de la réconciliation et l’unité nationales entre les Communautés vivant depuis toujours dans un parfait climat de fraternité et de cohésion sociale à travers toutes les localités et Régions du Centre du pays.

Appel aux…

Dans le même ordre d’idées, Dr Bréhima Ely Dicko formulera des propositions concrètes à l’adresse de tous les leaders d’opinions, des Décideurs politiques et des populations locales elles-mêmes. En substance, il demande, en termes de dispositions à prendre, d’œuvrer à la prise en charge des enfants tant au plan scolaire que sanitaire, au renforcement ou à la révision des conditions sécuritaires au bénéfice de toutes les communautés, à la création des sources de revenus financiers et à l’assistance sociale ponctuelle pour les femmes veuves et toutes les victimes des affres des conflits armés intercommunautaires.

Fidèle à son style de franc-parler, Dr Oumar Mariko insistera que depuis 1985 l’État malien ne s’occupe des vrais besoins du Peuple et des Droits légitimes des populations locales. Selon lui, ici, cette affaire de Réfugiés et de Déplacés internes, c’est une question de Souveraineté nationale du Mali qui est en en jeu. De ce fait, il propose concrètement que les personnes quasiment abandonnées par ceux qui gèrent jusque-là des Institutions de la République soient logées dans les édifices et logements sociaux inoccupés à travers la capitale et les centres urbains de l’intérieur du pays. Car, il s’agit là des conséquences de la mauvaise gouvernance dont sont responsables tous les Régimes politiques qui se sont succédés à la tête de pays de l’avènement de l’ère démocratique à nos jours.

Quant à Mohamed Ag Aboubacrine de la CVJR, il mettra l’occasion à profit pour inviter les Déplacés et tous les autres citoyens victimes des différentes crises vécues à l’échelle ses années 1960 à nos jours à se déclarer auprès des démembrements de sa commission.

Pour boucler la boucler, le Général Cissé de félicitera de la réussite de cet événement ; car, selon lui, la presse a contribué inlassablement à l’accompagnement de ces personnes déplacées et dont les conditions d’existence demeurent insouhaitables par tous.

Djankourou

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