Autrefois Caisse des retraités du Mali (Crm), ce service a opéré, il y a juste quelques années, une mutation afin de mieux répondre à ses nouvelles missions. Reconverti en Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), en plus des pensions de retraite, il gère également, entre autres, les fonds provenant de l’Assurance maladie obligatoire (Amo). Mais, contrairement à ce qui se passe dans d’autres services où les ristournes ne sont partagées qu’entre le chef et les membres de son staff, la Directrice de la Cnss, Mme Oumou Dicko, aurait pris sur elle de faire bénéficier des ristournes à tous les travailleurs de son service.
Cette décision généreuse, de justice et de solidarité, n’a pas été du goût de tout le monde. Certains travailleurs ont ainsi décidé de lui mettre des bâtons dans les roues. Pour mieux la déstabiliser, ils auraient essayé de passer par le Comité syndical. Mais, devant le refus des responsables syndicaux de soumettre à leur Direction des doléances, prétentions et revendications fantaisistes, ils ont décidé de créer un syndicat parallèle et d’alimenter une vaine polémique. Conséquence de cette guéguerre inutile : le service connaît des dysfonctionnements. Pire, les syndicalistes parallèles, maintenant qu’IBK encourage et légalise la délation, ont décidé sur la place publique des dossiers qui auraient dû rester confidentiels pour ne pas alarmer les usagers de la caisse. Parmi ces dossiers confidentiels, des passations de marché, en général, un est relatif à un marché d’informatisation dont l’exécution par une société informatique de la place. Ce marché a pris du retard et ne parvient pas être achevé tout simplement parce qu’en haut lieu, au département de tutelle, certains fonctionnaires auraient les yeux plus gros que leurs ventres. Ainsi, pour bénéficier de pots de vin plus substantiels, ils auraient décidé les financements de ce marché vers d’autres projets plus juteux et plus rentables pour eux.
Pour sauver sa boîte et y mettre de l’ordre, la Directrice aurait appelé tout le monde, syndicalistes légaux et frondeurs, à se mettre d’accord. Depuis l’avènement du pluralisme syndical, chacun est libre d’adhérer à la Centrale de son choix. Seulement, il faudrait le faire dans les règles de l’art et avoir de vraies revendications.
Abdel HAMY