Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CANAM) : Mahamane Baby DG expose aux jeunes les mérites du volontariat et du bénévolat

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Dans le cadre de la recherche de créneaux forts pour servir de repère et inspirer la jeunesse malienne confrontée à plusieurs maux dont le chômage, et en vue de réanimer en elle la flamme de l’espoir, l’organisation internationale Giving-project, qui intervient au Mali depuis 2014 en collaboration avec le RENADEP, a initié un espace d’échange et d’apprentissage appelé « Give One Talk », sur le thème « Le volontariat à la réussite professionnelle ».

Cet espace reçoit chaque premier samedi du mois un invité ou un mentor, c’est-à-dire une personne ressources, pour venir partager son expérience avec la jeunesse. Pour sa 9ème édition, Give One Talk recevait sur son plateau au Mémorial Modibo Keita, un homme très fier de sa localité, Goudam. Ancien volontaire, fonctionnaire international des Nations – Unies, ancien ministre de l’Emploi, de la Formation Professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne et porte-parole du gouvernement du Mali, aujourd’hui Directeur Général de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, en l’occurrence Mahamane Baby.

Selon l’invité du jour, cette tribune est une occasion pour lui de donner quelques conseils, surtout d’être à l’écoute de la jeunesse, et aussi de voir en quoi il pourra éventuellement aider cette jeunesse.

«Les jeunes voudraient que quelqu’un puisse leur parler de son parcours, surtout quelqu’un qui vient des milieux modestes et qui a pu grimper les échelons grâce au travail, grâce à l’accompagnement et à la bénédiction de beaucoup de gens. J’ai parlé à ces jeunes avec mon cœur et j’ai partagé le peu que j’ai au niveau national et international, et j’ai répondu à leurs préoccupations. Il y a beaucoup qui sont dans la même situation que moi, il y a une vingtaine d’année ou plus, donc en essayant de suivre ce j’ai fait, ils peuvent aller loin », a-t-il fait savoir.

Pour Mahamane Baby, son parcours personnel est assez simple, après son expérience dans le bénévolat qui résulte de sa vie associative à travers le Rotaract, le Rotary, et en tant qu’un des membres fondateurs de la Jeune Chambre Internationale. Toute chose qui l’a beaucoup aidé dans sa carrière professionnelle.

Parlant du volontariat, il dira que son premier contact  avec les volontaires a été les volontaires du corps de la paix, puis à l’USAID où il commença sa carrière, pour finir par être le président du Conseil National du Volontaire Malien. Ainsi, décida-t-il de démissionner de l’USAID pour aller diriger le corps des volontaires maliens, où il a eu à former plus d’une centaine de jeunes volontaires qui ont été déployés un peu partout au Mali. D’autres, dira-t-il, sont en train de mener une très bonne carrière internationale.

« Il y a beaucoup de cadres maliens qui sont passés par le volontariat et certains sont aujourd’hui dans la diplomatie, à la douane, dans l’agroéconomie… Tous ont été des volontaires nationaux qui ne bénéficiaient que de 30.000FCFA/mois. Ceux qui étaient dans les capitales régionales recevaient 50.000fcfa/mois, entre les années 2000 et 2017, et c’était intéressant », se réjouit-il.

Toujours dans sa démarche de convaincre la jeunesse, Mahamane Baby dira que le volontariat permet d’acquérir d’autres expériences professionnelles, en plus d’aider et de conseiller les communautés dans leur développement. Certains volontaires, dira-t-il, étaient tout pour ces communautés : infirmier, conseiller d’agriculture… «J’avoue que le volontariat a été très important pour moi, parce que je ne pensais pas que je pouvais intégrer les Nations unies comme fonctionnaire internationale, si je n’avais pas acquis d’expériences du volontariat national et du bénévolat ».

Pour promouvoir le volontariat, dira-t-il, les jeunes doivent beaucoup s’engager pour leurs communautés. Et de dire avec conviction : « Aujourd’hui nous pouvons améliorer notre taux d’alphabétisation en permettant à des jeunes de retourner dans leur village respectif pour former pendant les vacances les jeunes qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école. En retournant, ils peuvent apprendre aux paysans les meilleures méthodes culturales si eux-mêmes se donnent un peu de formation ».

Pour Mahamane Baby, il est important que les gens comprennent que l’expérience ne vient pas en restant au « grin », en prenant du thé. « L’expérience vient en mobilisant les autres, en travaillant et en se disant que demain sera meilleur qu’aujourd’hui. Il faut accepter le travail de bénévolat et laisser les gens apprécier son travail ».

« Tous ces parcours m’ont aidé au niveau national, même dans ma carrière politique. Ce qui m’a motivé à faire la politique, c’est que j’ai été très frustré par le fait qu’il y avait des jeunes hommes politiques qui nous ont martyrisés. J’aime de la politique et je pense c’est un outil formidable, si on l’utilise bien. Je me suis engagé pour plus de justice et équité, d’où le sens de mon combat. Et j’ai occupé plusieurs postes avant mon départ pour l’Allemagne, d’abord premier secrétaire général des jeunes du RPM, ensuite ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle », a-t-il indiqué, avant d’inviter la jeunesse malienne à la lecture qui, selon lui, crée la différence entre les cadres.

Samba Sidibé

 

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