Assurer le suivi de la carrière et des cotisations des assurés, optimiser le recouvrement des recettes, réaliser la liquidation des droits, effectuer le paiement régulier des prestations et pérenniser les régimes, tels sont entre autres objectifs au centre des préoccupations de la CMSS en 2023. Ce n’est pas tout, car dans le domaine de l’AMO, elle entend intensifier l’immatriculation des assurés et des nouveaux bénéficiaires du régime à la suite des recrutements prévus, organiser des missions de supervision de la liquidation des feuilles de soins et de recouvrement des cotisations auprès des collectivités Territoriales…
Ces informations ont été données lors de l’ouverture de la 30ème session de son Conseil d’administration et de la 20ème session du conseil d’administration consacrée à la gestion déléguée de l’Assurance Maladie Obligatoire à la CMSS, le mardi 7 février dans la salle de conférence de sa Direction Générale, sise à l’ACI 2000, sous la présidence du représentant du ministre de la Santé et du Développement social, le Ségal Souleymane Traoré.
La sécurité sociale est un socle important pour tout régime afin de traduire en actes concrets le sens profond de sa présence au profit des populations. Dans cette optique, la CMSS tend de plus en plus à jouer pleinement ce rôle pour la Transition. En attestent les grandes questions sur la sécurité sociale au menu des travaux de la 30ème session de son Conseil d’administration et de la 20ème session du conseil d’administration consacrée à la gestion déléguée de l’Assurance Maladie Obligatoire à la CMSS.
Ces deux sessions tenues le même jour, en plus de ces objectifs essentiels, ont passé en revue les projets de budgets et les plans d’actions de la CMSS, ainsi que la gestion déléguée de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO).
Occasion pour M. Traoré, en sa qualité de PCA par intérim de rappeler que le projet de budget 2023 de la Caisse Malienne de Sécurité Sociale a été élaboré à un moment où l’activité économique mondiale reste marquée par une crise liée à la guerre en Ukraine et la reprise économique mondiale post COVID-19.Des facteurs qui impactent négativement sur l’économie nationale et provoquent une inflation généralisée. Surtout que, dira le Ségal du MSDS, l’économie malienne fut particulièrement impactée en 2022 par les sanctions illégales qui lui ont été imposées.
Cependant, a- t- il révélé : « les perspectives macroéconomiques du Mali en 2023 s’annoncent favorables en raison des efforts conjugués des autorités nationales avec la consolidation de la filière du coton et la transformation des produits agricoles, ainsi que la réforme du secteur minier enclenchée ».
Un projet de budget de l’ordre de plus de 187 milliards CFA !
Toujours dans son discours d’ouverture, le PCA de la CMSS a déclaré que le projet de budget de la dite caisse au titre de l’exercice 2023 est arrêté en recettes et en dépenses à la somme de 187 336 815 000 F CFA , soit une augmentation de 5 ,91% par rapport au budget 2022 qui était de 176 874 807 456 FCFA. Dans cette perspective, il n’a pas manqué de signifier aux administrateurs de la CMSS que ce projet de budget de la CMSS au titre de l’exercice 2023 s’inscrit globalement dans le respect des normes de la CIPRES. Pour cela, il concourt au renforcement de la protection sociale et s’appuie sur son programme d’activités dont les objectifs généraux se résument à plusieurs tâches. Au nombre desquelles, il a cité entre autres tâches, la mission d’assurer le suivi de la carrière et des cotisations des assurés, d’optimiser le recouvrement des recettes, de réaliser la liquidation des droits et d’effectuer le paiement régulier des prestations. S’y ajoutent, le devoir de pérenniser les régimes, d’assurer la gouvernance et la gestion administrative d’améliorer et renforcer le système d’information, de même que les services aux assurés. Avant d’insister sur le fait que : « toutes les activités du projet de plan d’actions 2023 doivent concourir à l’accomplissement des missions de la CMSS tout en respectant les ratios de la CIPRES ».
Cap sur l’opérationnalisation du Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU)
Faut-il le rappeler, la CMSS en tant qu’organisme gestionnaire délégué de l’AMO, assure le recouvrement des cotisations et leur reversement à la CANAM, ainsi que le remboursement aux prestataires des frais de soins inhérents à la maladie et à la maternité des assurés sociaux et les membres de leur famille. A cet effet, le représentant du ministre de la Santé et du Développement social a juste titre indiqué que pour assurer cette délégation de gestion, la CMSS reçoit deux dotations de la CANAM. A savoir : une dotation technique destinée à couvrir les dépenses techniques servant à rembourser les feuilles de soins aux prestataires de soins et une dotation de fonctionnement destinée à couvrir les charges occasionnées par la délégation de gestion de l’AMO à la CMSS. En somme, que ces dotations constituent le budget de la délégation de gestion de l’AMO. Le Projet de budget doit être élaboré suivant les formules de calcul prévues dans le contrat d’objectifs et de moyens. « Les formules étant obsolètes par rapport aux réalités des dépenses des prestations de l’AMO, les prévisions sont faites normalement sur la base des réalisations de l’exercice antérieur » a porté à l’attention des administrateurs, le PCA de la CMSS.
Ainsi, le projet de budget de la CMSS au titre de l’AMO pour l’exercice 2023 est arrêté en recettes et en dépenses à la somme de 33 520 000 000 FCFA soit une baisse de 8 ,75% par rapport au budget 2022 qui était de 36 735 090 464 FCFA.
« Cette baisse trouve sa justification dans les activités à mener par les deux Organismes (CANAM et CMSS) dans le cadre de la maitrise médicalisée des dépenses et de la lutte contre la fraude » a précisé le Ségal Traoré. Sans manquer d’ajouter que toutes ces actions concourent d’amorcer sereinement vers l’opérationnalisation du Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU) souhaitée par les plus Hautes autorités du pays.
Un plan d’actions ambitieux pour 2023 !
Le projet de budget de la CMSS est adossé à un plan d’actions qui s’articule autour de certaines activités. Parmi lesquelles, le Président de son Conseil d’administration a cité : l’intensification de l’immatriculation des assurés et des nouveaux bénéficiaires du régime à la suite des recrutements prévus sur l’exercice, l’organisation des missions de supervision de la liquidation des feuilles de soins et de recouvrement des cotisations auprès des collectivités territoriales et le renforcement des capacités opérationnelles et des ressources humaines.
Avant d’ouvrir les travaux de ces sessions, au nom de Mme le Ministre de la Santé et du Développement social, Diaminatou Sangaré, le Ségal Traoré a tenu à signifier aux administrateurs que les recommandations et les conclusions qui en résulteront permettront à la Direction générale de la CMSS d’assurer convenablement ses missions sous le leadership éclairé de son DG, Ichaka Koné.
Moustapha Diawara