Les difficultés de trésorerie que traverse actuellement la Caisse d’épargne et de crédit « Miselini » agacent les clients qui commencent à exprimer leur ras-le bol.
Depuis plusieurs mois, la Caisse d’épargne et de crédit, «Miselini» traverse une crise de trésorerie, sans doute la plus grave de son existence. Les clients qui avaient placé leur confiance en cette structure de micro finance ne savent plus à quel saint se vouer. Chaque jour, ils sont nombreux à exprimer leur colère au siège de «Miselini», non loin de la mairie de la Commune IV du district de Bamako.
«Rien ne va chez moi. Tout est arrêté. J’habite à Djelibougou. Depuis un an, j’ai arrêté mon petit commerce suite aux difficultés de la Caisse qui m’empêchent de rentrer en possession de mes sous », s’indigne une dame visiblement déçue. Un homme d’une quarantaine d’années n’arrive pas à retenir sa colère. « Les jeunes saisonniers sont venus me confier leur argent. Au moment où ils veulent rentrer, je n’arrive pas à le leur remettre. Comment vont–ils me croire ? Il faut que le directeur prenne des dispositions pour nous payer sinon ça va chauffer », lance-t-il en direction du secrétaire de la direction générale qui a la patience d’écouter tout le monde.
«Voici un responsable de la Caisse qui a fait tourner en rond. Ils sont tous pareils. Ce sont des poltrons », lance un jeune client sur le visage de ce responsable dans la cour sous le regard impuissant des gardes.
Après un rendez-vous, toutes les tentatives d’échanger avec le directeur général de Miselini ont été vaines. Ce qui est sûr, les clients comptent user de tous les moyens pour rentrer en possession de leurs sous. Le ministre de l’Economie, des finances et du budget est donc interpellé. Affaire à suivre !
