CAFO : Mme Barry Aminata Touré et Mme Dembélé Ouleymatou Sow enterrent la hache de guerre

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« Femmes de la Cafo, femmes du Mali, ayons le courage de nous unir. Je remercie toutes les personnes de bonne volonté qui se sont impliquées pour une Cafo réunifiée ». C’est par ces propos que Mme Barry Aminata Touré, président de l’Association malienne pour la sauvegarde du bien-être de la famille (AMASBIF) et non moins membre du Conseil national de la société civile, a bouclé son discours lors du point presse organisé le 7 décembre 2021, par les femmes du Mali pour montrer au monde qu’elles avaient décidé d’enterrer la hache de guerre. Et, d’œuvre désormais dans le cadre d’une Cafo unifiée.

 

Il n’y a plus deux bureaux exécutifs de la Coordination des Associations et ONG Féminines du Mali (Cafo). La division des femmes du Mali appartient désormais à l’histoire. Mme Barry Aminata Touré et Mme Dembélé Ouleymatou Sow, pour le bonheur des femmes du Mali, ont décidé de fumer le calumet de la paix. Et, pour le porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale, elles ont conjointement animé un point de presse dans la cour du Conseil national de la société civile.

Sous le regard vigilant de Boureima Allaye Touré, Président du Conseil national de la société civile, les tendances de la Cafo ont décidé d’aller à une Cafo unifiée. En plus des nombreux journalistes, ce point de presse a enregistré la participation de nombreuses femmes. Mais, aussi des représentantes du Conseil National de la Transition, des représentantes du Comité de Suivi de l’Accord et de la Minusma.

« Aujourd’hui est un grand jour. Aujourd’hui, on est réuni par la Cafo comme elle avait réuni le Mali en 1992 », a déclaré Boureima Allaye Touré. Il a estimé que l’institution faitière des femmes du Mali est un joyau de la démocratie malienne. Selon lui, ce joyau a tangué. Mais, il demeure malgré la division qu’il a connu. « Deux femmes. Deux sœurs compréhensives se sont données la main pour aller vers la paix. Contre toute attente, elles se sont retrouvées à deux pour s’entendre pour unifier la Cafo pour toujours », a-t-il indiqué. Avant de déclarer que c’est le Mali qui gagne, d’autant plus que depuis la division des femmes de la Cafo, nous avons tous perdu la paix.

Il a tenu à rassurer les femmes du Mali. « Avec votre entent, ce qui a été perdu, sera reconquit en si peu de temps », a-t-il déclaré. Avant d’annoncer que le Conseil national de la société civile ne ménagera aucun effort pour que la Cafo retrouve tout son lustre d’antan. « Le nouveau bureau doit très rapidement rencontrer les Institutions de la Républiques, les Ambassades étrangères et les partenaires techniques et financiers pour leur expliquer que les femmes du Mali, à travers la Cafo, sont désormais unies », a-t-il conseillé. Avant d’inviter les femmes maliennes à dire partout, sans hésitation que la Cafo est indivisible.

Pour sa part, Mme Barry Aminata Touré dit merci aux nombreuses femmes maliennes qui ont bien voulu être les témoins d’une Coordination des Associations et ONG Féminines unies. Selon, elle pour arriver à cette unification, de gros efforts ont été consentis, sur la base de la conscience de leur rôle aux plurielles. « Ce rôle nous ne pourrons pas le jouer tant que nous ne sommes pas unies », a-t-elle déclaré. Avant de dire : « nous sommes-là pour vous montrer démontrer notre détermination ». Mme Barry Aminata Touré est convaincue que c’est unies que les femmes du Mali pourront appuyer le Gouvernement dans sa lourde mission pendant cette période de Transition. Et, pour ce faire, elle a lancé un appel aux autorités nationales, régionales et locales et aux partenaires techniques et financiers d’appuyer et d’accompagner la CAFO pour ce nouveau cycle de promotion des femmes et des filles du Mali. « Femmes de la CAFO, Femmes du Mali, ayons le courage de nous unir », a-t-elle déclaré. Pour finir, elle a dit merci à toutes les personnes de bonne volonté qui se sont impliqués pour une Cafo réunifiée. A l’intention des nombreuses femmes, Mme Barry à indiquer qu’un autre Mali est possible et que leur pierre est attendue.

« Le Mali vit aujourd’hui, la plus grave crise de son histoire ; et c’est le moment, où il a plus que jamais besoin de ses fils et filles. Cette situation nous interpelle tous et toutes en tant que citoyen (nes) en plus des conditions précaires des filles et des femmes au Mali, les femmes membres de la Cafo ont décidé de restaurer leurs relations fraternelles antérieures, mais aussi de créer des relations différentes pour l’avenir des femmes/filles aux niveaux local, régional, national et international et de construire ensemble des relations verticales, visant à favoriser une paix durable, une justice sociale, économique et politique pour un développement harmonieux et durable dans un Mali refondé ». Cette déclaration a été faite par Mme Dembélé Ouleymatou Sow, la toute nouvelle présidente nationale consensuelle de la Cafo, aux termes de l’accord intervenu entre les deux tendances.

Mais, avant, Mme Dembélé Ouleymatou Sow avait déclaré : « aujourd’hui, je suis une femme comblée. Je suis très heureuse. Je craignais de finir ma vie en laissant la Cafo dans cet état ». Elle a félicité et dit merci à Mme Barry Aminata Touré pour son engagement pour les femmes et pour le Mali. Après avoir loué l’endurance de Mme Barry dans le travail bien fait et son engagement pour la cause de la femme malienne, Mme Dembélé a indiqué que le Mali est fatigué des crises et il faut que ses filles et fils se mobilisent à son chevet. Et, pour rassurer toutes les femmes de la paix retrouvée, elle a déclaré que Mme Barry Aminata Touré devient désormais une personne ressource de premier ordre pour la Cafo.

Rappelons que depuis 2008, les femmes de la Cafo s’étaient installées dans une guéguerre pour le contrôle de la structure. Si un camp pouvait se prévaloir de la légitimité, l’autre se cramponnait sur une légalité que lui conféraient des décisions de justices. Conséquence : d’année en année, la Cafo devenait une coquille vide. Heureusement que les femmes du Mali sont aujourd’hui parvenues à surmonter leurs difficultés pour trouver une solution à la crise de la Cafo.

Assane Koné

 

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