Ostracisme, croc en jambe, haine intestine, cupidité, marginalisation. A la Direction Nationale de l’Administration Pénitentiaire et de l’Education surveillée (DNAPES), rien ne va.
Au lieu de s’identifier comme une véritable structure administrative, la DNAPES s’illustre de plus en plus comme une jungle dans laquelle les plus faibles, notamment les Inspecteurs de Service pénitentiaires, (arbitrairement dépourvus de portefeuille), se voient superbement ignorés dans les prises de décisions.
En effet, les responsables de la structure se départissent du souci de préserver l’ordre et la sérénité, pour finir par semer la haine, la zizanie, la division, la méfiance et la méchanceté entre le personnel non surveillant et le personnel surveillant.
A titre d’exemple, lors de l’élaboration du mémoire en défense ainsi que celui du cadre organique de l’Administration pénitentiaire, les 4 inspecteurs de la DNAPES avaient été délibérément mis à la touche, alors que leur concours était éminemment nécessaire vu la technicité sollicitée.
Aussi, la gestion clanique (de la structure) qu’ils ont fini par instaurer a mis à l’écart certaines ressources humaines, et ne donne désormais aucune chance au dialogue et à la concertation.
Pis, toutes les perspectives de promotion pour les jeunes cadres spécialisés (en Administration Pénitentiaire) ont été délibérément brouillées et obstruées.
Par ailleurs, cette atmosphère délétère concoctée et entretenue par les responsables de la DNAPES n’offre aucune chance aux jeunes techniciens spécialisés en science pénitentiaire (notamment les inspecteurs de service pénitentiaires et éducation surveillée) de faire carrière.
Rendre à César ce qui est à César !
Notre pays dispose en nombre important de spécialistes en science pénitentiaire qui doivent nécessairement prendre les commandes de l’Administration pénitentiaire et de l’Education surveillée.
Cela, non pas pour la forme ou par complaisance, mais pour apporter ce visage nouveau de modernisation et de réadaptation si nécessaire au niveau de nos centres de détention.
« La prison n’est pas seulement un centre de détention, mais aussi et surtout, elle est un centre de rééducation et de réinsertion socioéconomique.
Ce second aspect connaît d’énormes bavures car les spécialistes en sciences pénitentiaires dont nous disposons ne sont jamais responsabilisés, ni même consultés » signale un responsable de la Section Syndicale de la Justice.
Il est temps de redorer le blason du cadre organique de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée, le sauver du marasme dans lequel il a pendant longtemps sombré.
Car, confirment nos sources, la DNAPES a toujours servi de nid pour recaser…(par affinité) des personnes de tout bord, très souvent frappées d’incapacité et fortement attirées par le gain facile.
Pis, la structure sert de dépotoir pour tous les véreux magistrats ayant fauté dans les juridictions.
L’écrasante majorité des responsables dans les services pénitentiaires ne sont ainsi, point des techniciens en la matière.
Cela s’explique amplement par le criard manque de technique d’adaptation et de réorientation dont souffrent les différents services de l’administration pénitentiaires et de l’éducation surveillée.
Malick Camara