C’est ce que l’on peut retenir de la réunion du Cadre de Concertation Nationale, tenue ce mercredi 09 août 2023 au Centre de Formation des Collectivités Territoriales (CFCT). La rencontre s’inscrivait dans le cadre du suivi et de l’évaluation du chronogramme des élections et des réformes politiques et institutionnelles. Le Gouvernement de transition avait convenu ces échanges avec les Organisations de la Société Civile pour les permettre de donner leur avis sur le chronogramme des élections au Mali.
En ce qui concerne, la rencontre du jour entre le Ministre d’État, Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation avec les organisations de la Société Civile, il s’agissait de recueillir leurs avis, suggestions et propositions sur la suite du processus électoral, précisément le séquençage des scrutins, compte tenu du temps restant avant la fin de la transition. Après le référendum du 18 juin dernier, il était prévu d’organiser les élections des conseillers, suivies de celles des députés et enfin de la présidentielle.
Mais la surprise fut grande quand, sur 100 organisations de la société civile, seulement 30 ont fait parvenir leurs avis et suggestions, avant le jeudi 03 août dernier, au ministère de l’administration territoriale en vue de la réunion du cadre de concertation nationale. La majorité de ces 30 organisations ont fait une bonne appréciation de la situation sociopolitique et sécuritaire qui prévaut, aussi bien au Mali que dans la sous-région. Le constat est que les élections communales, législatives et régionales ne peuvent pas se tenir, du fait des retards accusés dans le premier programme proposé .Pour toutes ces raisons, elles ont proposé que se tienne au préalable l’élection présidentielle, et procéder ensuite à l’organisation des communales, suivies des législatives et enfin des régionales. Ce nouveau chronogramme conduirait au-delà des termes convenus. C’est pourquoi, la plupart des organisations consultées ont proposé une prolongation, entre 6 à 9 mois, de la Transition pour conduire ce processus dans les meilleures conditions.
Il reste à savoir si cette proposition des organisations de la société civile malienne sera considérée comme un quitus par les autorités de la transition pour prolonger à nouveau la Transition en cours. Les jours à venir édifieront davantage.
Bokoum Abdoul Momini/maliweb.net