Ça se passe chez nous : Le traitement réservé aux aide-ménagères : La conscience humaine fortement interpellée

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Dans notre pays aujourd’hui, s’il y a un phénomène contre lequel nous nous battons avec la dernière énergie, c’est bien l’utilisation inhumaine faîte à nos sœurs qui exercent le métier d’employées de maison. Elles sont pour la plupart venues du milieu rural en quête d’un emploi domestique aux fins d’assurer un jour, leurs trousseaux de mariage.

 Communément appelées bonnes ou 52, ces braves filles sont victimes de mauvais traitements de la part de leurs employeurs et ne bénéficient d’aucune mesure de protection.Pour un oui ou un non, elles sont injuriées et battues à loisir.Elles constituent pourtant le pilier de pas mal de ménages pour la simple raison qu’elles sont au four et au moulin : la cuisine, la lessive, l’entretien et la garde des enfants…Souvent, elles sont utilisées pour vendre les friandises de leurs patronnes.Elles sont les premières à se lever et les dernières à se coucher. On leur exige de travailler même si elles sont malades.Pour toutes ces longues journées de durs labeurs, elles perçoivent un salaire insignifiant qui, souvent est bloqué au motif qu’elles ont cassé un meuble ou brisé quelques ustensiles. Celles parmi elles qui ont un physique impressionnant, n’échappent pas aux fréquents harcèlements sexuels de la part des cassanovas de la famille qui les emploie. Que faire alors pour soulager la misère de ces braves filles dont la dignité est bafouée à longueur de journée ? Ne sont elles pas des enfants d’autrui ?

Nous avons quelques propositions qui pourraient, si elles sont prises en compte, atténuer les souffrances affligées à nos vaillantes employées de maison. Parmi elles, nous suggérons que soient créées et multipliées les associations de défense des droits des enfants et des femmes qui prendraient des mesures de protection et d’un meilleur entretien de nos infatigables 52. Un contrat de travail mérite d’être établi entre leurs employeurs et elles. Elles ont droit à un repos hebdomadaire et un salaire à la dimension du travail qu’elles effectuent.

Nous sollicitons aussi qu’il plaise aux personnes qui embauchent les aide-ménagères, de bien vouloir éviter de les faire dormir dans la cuisine ou dans les couloirs, de leur éviter des privations de nourriture, les châtiments corporels et tous les abus sexuels sur leurs personnes.

Le métier de servante est un travail comme un autre et il convient de le rémunérer conséquemment.

 

PROSPER KY

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