Le président du CNSP, Assimi Goïta a pris de court la délégation de la Cédéao qui fut grandement surprise lors de la prestation de serment du Président et du Vice-président de la transition. En effet, ce jour, le procureur général a affirmé que le Vice-président remplace le président en cas d’empêchement temporaire ou définitif, conformément à la charte de la transition. Ce qui a amené la Cédéao, à exiger une clarification de rôle. C’est ainsi que la charte de la transition a été finalement revue.
Cependant au grin, le parcours militaire du nouveau Vice-président Assimi Goïta, lui a valu l’estime et le respect des membres. Par ailleurs, sa tentative de se cramponner au poste était floue aux yeux des membres. Ces derniers trouvent suspect cette envie à vouloir, coûte que coûte, remplacer le Président de la transition en cas de vacance. Alors pourquoi ? Pour quelle fin ?
Pour eux, c’est laborieux de répondre à ces questions car la personnalité même d’Assimi Goïta est difficile à cerner, l’homme est moins bavard, tout est sous silence chez lui. Certains membres du grin pensent qu’Assimi a dû mettre sa propre stratégie pour faire virevolter la Cédéao au début avec Bah N’Daw, pour ensuite récupérer la présidence de la transition. D’autres disent que le président Bah N’Diaw est un homme intransigeant qui peut démissionner à tout moment, au moindre coup de colère. C’est en connaissance de cause qu’Assimi et ses hommes voulaient se positionner au plus près. D’une manière ou d’une autre, la Cédéao a fini par imposer sa volonté qui limite le rôle du Vice-président aux seules questions de Défense et de sécurité. A présent, les membres du grin espèrent vivement le respect des autres recommandations de la Cédéao par la junte pour que les sanctions soient enfin levées.
Ibrahima Ndiaye