La commission intérimaire de la CAFO a animé une conférence de presse le mercredi 5 juillet 201,7 pour informer l’opinion nationale de la crise qui secoue la Coordination des associations et ONG féminines du Mali (CAFO).
La conférence était animée par Mme Mariko Mah Coulibaly, Secrétaire administrative de la CAFO. Elle avait avec à ses côtés Mme Sangaré Nana Couliblay, Chargée des questions de l’entreprenariat féminin, Mme Kouyaté Goundo Sissoko, Secrétaire aux Finances.
Mme Mariko Mah Coulibaly a tout de suite commencé par rappeler Mme Oumou Touré, présidente sortante et actuelle Ministre de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, à quitter son poste de présidente de la CAFO. Cela, conformément aux textes statutaires et règlementaires de la structure.
Selon Mah Coulibaly, la fonction gouvernementale, c’est-à-dire celle occupée par Oumou Touré, est incompatible avec celle de présidence de la CAFO. « Elle ne peut pas être à la fois ministre et continuer à diriger la CAFO, parce que c’est une organisation de la société civile qui appartient à toutes les femmes du Mali. La CAFO n’est pas la propriété d’une seule personne. Nous demandons donc à Oumou Touré de démissionner et de faire la passation de pouvoirs. Depuis sa nomination jusqu’à ce jour, elle n’a ni rencontré un seul membre de la CAFO, ni rendu sa démission et tous les bureaux sont fermés à clé » a ajouté Mme Mariko.
Quant à Mme Kouyaté Goundo Sissoko, Secrétaire aux finances, elle a lu une déclaration au nom de toutes les femmes du Mali. La déclaration dit que la fonction actuelle de la présidente sortante est incompatible avec la gestion de la CAFO.
Depuis le 11 avril 2017, date de sa nomination au gouvernement, Oumou Touré devrait faire une passation de pouvoir conformément aux textes en vigueur.
« …c’est à la présidente sortante, aujourd’hui Ministre de la Promotion de Femme de l’Enfant et de la Famille, que nous demandons humblement de nous rendre les documents administratifs et les clés des bureaux de la CAFO. Ce qui sera un acte noble de sa part, car elle sait très bien que la CAFO est un partenaire stratégique du Ministère de la Femme de l’Enfant et de la Famille. Elle ne peut pas être juge et partie, c’est-à-dire Société Civile et Gouvernement ».
La déclaration continue : «… Compte tenu de cette situation qui prévaut, la commission intérimaire de la CAFO a décidé d’organiser une marche de protestation pour l’ouverture des locaux de la CAFO, avant le 10 juillet 2017 et demander à Oumou Touré de démissionner et permettre l’organisation d’une assemblée générale au mois d’octobre 2017 ».
Bref, à la CAFO c’est désormais un bras de fer ouvert entre des membres influents et la présidente sortante. Les femmes exigent la démission de la présidente sortante qui a jusqu’au 10 juillet pour s’exécuter.
Abdoulaye KENE