Nommé à la tête de la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton du Mali en qualité de mandataire provisoire, le 09 décembre, Abdoulaye Diarra est sur le point de réussir là où son prédécesseur a échoué : organiser des élections sans contestations. C’est du moins les signaux qui nous parviennent des cinq filiales. En effet aussitôt nommé le nouveau mandataire, de bonnes sources, a pris son bâton de pèlerin pour sillonner les différentes filiales en vue de se présenter et partager avec les cotonculteurs les contours de son mandat : la convocation et la tenue d’une assemblée générale d’installation des organes sociaux de la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton du Mali dans un délai de six mois, conformément aux textes de l’Ohada en matière de coopératives. Il aura également en charge la gestion de la confédération jusqu’à l’installation d’un nouveau bureau. Et partout où il est passé, cet ancien cadre de la CMDT, selon les paysans, les a rassurés de son impartialité. Toutes choses qui lui ont permis d’arracher une adhésion unanime à sa démarche et d’obtenir leur engagement à l’accompagner tout au long du processus.
Et sur le déroulement des élections, selon nos sources, il ne sera guère question d’une reprise totale du processus, mais plutôt de partielles qui concerneront seuls endroits où les élections ont été contestées et portées devant la justice. Il s’agit de toutes les filiales excepté Koutiala où il n’y avait pas eu de contestation et 9 des 42 secteurs. Au demeurant, les 33 secteurs sans contestations ont été déjà installés sous la supervision des autorités administratives desdites contrées. Pour autant, rapportent nos sources, l’administrateur Diarra préfère attendre que la justice vide la totalité des contentieux portés devant elle.
En attendant, la cohésion semble de retour dans le monde des cotonculteurs avec l’adhésion de tous les protagonistes à la proposition faite par le nouvel administrateur judiciaire, après un processus électoral très mouvementé. Ils seraient même prêts à accepter le verdict des urnes, comme en témoigne l’ambiance dans laquelle s’est tenue la cérémonie d’installation des 33 bureaux des secteurs.
Amidou Keita