Les Bamakois se sont réveillés hier avec une brume de poussière en suspension dans l’atmosphère.
Le phénomène a considérablement réduit de la visibilité , augmentant du coup les risques d’accident de la circulation. Il a même gêné les mouvement des avions à l’aéroport international de Bamako-Sénou au décollage et l’atterrissage. Cette brume de poussière est un phénomène étrange en cette période de l’année. Est-ce un effet des changements climatiques ? Brahima Timbo est le prévisioniste météo au Centre météorologique principale (CMP) situé à l’Aéroport international de Bamako Sénou. Il explique que le brouillard a été provoqué par le gonflement d’un anticyclone en Libye qui a entrainé un renversement des gradients de pression. Ce gonflement a pour conséquence un soulèvement de la poussière depuis le nord en direction du sud. Ce vent chargé de fines particules de poussière en suspension, affecte la qualité de l’air et réduit considérablement la visibilité.
La visibilité est actuellement réduite dans certaines parties du pays jusqu’à moins cinq cent mètres (-500m). Selon le météorologue, le phénomène peut durer jusqu’à 72 heures. Et Timbo de préciser que le phénomène actuel annonce la fin de la saison des pluies et que sa fréquence et son ampleur dans les régions de l’intérieur du pays sont un signe fort de la manifestation des effets néfastes des changements climatiques. Il résulte des conséquences de la déforestation et annonce l’accélération de la désertification. Avant, les vents du nord étaient gênés dans leur circulation par les forêts. Maintenant, ils arrivent directement sans rencontrer aucun obstacle majeur. La fine poussière en suspension a des conséquences sur l’organisme humain. Brahima Timbo recommande d’utiliser l’huile goménolée pour réduire relativement son effet sur les voies respiratoires. On peut aussi utiliser le turban, un accessoire incontournable pour les habitants des régions du Nord. Et bientôt pour les Bamakois ?