Briser l’omerta autour des violences faites aux femmes : La CAFO implique les élus locaux dans son combat

1

Le phénomène de la violence faite aux femmes est  récurrent et interpelle plus d’un. Et pour les organisations féminines, il existe toujours un grand mépris pour le concept Violences Basées sur le Genre (VBG). Dans le cadre du Projet « Briser le silence, lever les tabous, mieux informer sur les violences basées sur le genre en Afrique de l’Ouest » de l’Institut Panos, la Coordination des Association et ONG Féminines du Mali (CAFO) a organisé des journées d’échanges et de communication avec les élus locaux. Lesdites journées ont eu lieu les 11 et 12 août  2016 à son siège sous la co-présidence de la présidente de la CAFO Oumou Touré et du Maire de la Commune III du District de Bamako Abdel Kader Sidibé.

S’inscrivant dans le cadre de la journée nationale anti-discrimination organisée périodiquement par la CAFO, cette journée d’échanges a mobilisé plusieurs participants essentiellement composés d’élus locaux, de leaders femmes des organisations de la société civile et des partis politiques et des paras juristes.

L’objectif était d’impliquer les élus locaux en les familiarisant avec le concept Violences Basées sur le Genre. Il s’agissait pour la CAFO d’amener les élus locaux à mieux comprendre le concept Violences Basées sur le Genre ainsi que son impact sur les femmes, de les inciter à accepter l’adoption très rapidement d’une loi sur ces violences. Ces journées d’échanges devraient permettre à la CAFO de mieux communiquer sur ses actions en matière de VBG, de réaliser une grande communication autour du combat contre le phénomène. Mais aussi de sensibiliser les décideurs et le grand public sur les questions de violences faites aux femmes et filles ainsi que leurs conséquences.

Selon la présidente de la CAFO, le Mali n’a pas échappé au phénomène des Violences Basées sur le Genre qui est devenu un phénomène mondial surtout depuis la crise de 2012. Elle dira que le souci de la CAFO est aujourd’hui de faire ressentir aux communautés à la base, les mêmes sentiments qu’a la CAFO sur le phénomène et son impact sur les femmes surtout ces trois dernières années. Pour la présidente de la CAFO, les échanges approfondis ont permis de constater que le concept est peu connu des élus. D’où la nécessité de toucher spécifiquement  cette couche qui pourra contribuer à accélérer le vote de la loi anti VBG ainsi que celle relative à la lutte contre l’excision.

Pendant deux jours, les participants ont été familiarisés sur le concept de VBG, les typologies des violences, les dispositifs juridiques de protection des victimes de VBG, entre autres.

A noter que depuis 2014, l’Institut Panos en partenariat avec la CAFO met en œuvre au Mali, le Projet « briser le silence, lever les tabous, mieux informer sur les violences basées sur le genre en Afrique de l’Ouest ». Le projet a pour objet de sensibiliser et de donner une information équilibrée et professionnelle sur les VBG afin de répondre aux objectifs spécifiques de lutte contre toutes les formes de violences basées sur le genre.

Daniel Kouriba

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. I believe in order to stop gender violence it is necessary to subject the offender to a great loss or physical punishment or both. What do you think would happen with the amount of gender violence going on in Africa today if the laws obligated us to subject a gender violence offender to treatment twice as bad as that he subjected others too? It would soon end plus in some cases there would be public executions. Keep it real. Peace piece. Very sincere, Henry Author Price Jr. aka Obediah Buntu IL-Khan aka Kankan.

Comments are closed.