Aujourd’hui, le stockage des stupéfiants saisis constitue un sérieux souci pour la Brigade des Stupéfiants de Bamako. Il faut dire que ces derniers temps, ce service spécialisé des forces de police a multiplié les opérations de surveillance, de filature d’individus suspects dans la ville de Bamako et alentours sur initiative de son Commandant et de ses adjoints. Ces opérations ont conduit à la saisie d’énormes quantités de stupéfiants, notamment des drogues, des herbes et du cannabis. Mais faute de magasins de stockage adéquatement aménagés à cet effet, ces stupéfiants saisis sont gardés dans le bureau même du Commandant de la Brigade.
Ce qui pose non seulement un problème de normes de sécurité, mais en sus de sérieux désagréments pour le bureau du commandant et son occupant. Étant donné qu’il est extrêmement difficile de vivre, de travailler dans un espace où sont entreposés certains stupéfiants qui dégagent des odeurs suffocantes et… toxiques.
C’est dire l’urgence qu’il y a à ce que des locaux adéquats, et des moyens logistiques consistants, soient donnés à la Brigade des stupéfiants. Une urgence d’autant plus cruciale qu’il est désormais évident qu’une route nationale du trafic de stupéfiants et d’armes à feu existe dans notre pays. Une route qui va de nos frontières sud (notamment avec la Guinée) et qui monte vers le grand nord, où les narcotrafiquants ont constitué des “mafias” avec les groupes armés. Le grand nombre des saisis opérés par la Brigade des stupéfiants ces derniers temps sont des preuves palpables.
Tougouna A. TRAORÉ
On ne stocke pas un stupéfiant, on le brûle ou on le détruit. Ce qui s’est passé au niveau de la police française doit servir de leçon.
On ne stocke pas un stupéfiant, on le brûle ou le détruit. Ce qui s’est passé au niveau de la police française doit servir de leçon.
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