-La tendance Oulematou Sow attaquera cette décision à la Cour suprême
Le bras de fer judiciaire entre les tendances Oumou Touré et Mme Dembélé Oulematou Sow de la Coordination des Associations Féminines et ONG (CAFO) n’est pas encore clos. La Cour d’Appel a annulé, dans son délibéré d’hier, mercredi 16 janvier 2019, l’assemblée générale du 30 décembre 2017 lors de laquelle Oulematou Sow a été élue présidente. Les avocats de ce camp promettent de faire appel à la Cour suprême afin d’annuler cette décision.
Le combat judiciaire entre les deux camps de la structure faitière des femmes du Mali devient plus difficile qu’on ne l’imagine. Après la première victoire de la tendance Oulematou Sow au tribunal de grande instance de la commune III, le camp de Oumou Touré, présidé par Mme Keita Fatoumata Sissoko a fait appel à la Cour d’Appel afin d’annuler l’Assemblée générale du 30 décembre qui a élu le bureau de Oulematou Sow.
Dans son délibéré du mercredi 16 janvier 2019, la Cour d’appel a infirmé le premier jugement qui a reconnu la légitimité de l’Assemblée du 30 décembre 2017. «Statuant publiquement contradictoirement en matière civile en dernier recours. En forme : déclaré l’appel recevable .Au fond : infirme le jugement », précise le délibéré. La Cour a aussi déclaré que l’Assemblée générale du 30 décembre 2017 convoquée par Mme Dembelé Oulematou Sow est irrégulière. « Par conséquent, nulles et non avenues toutes ses décisions qui y sont issues », écrivent-ils avant d’ajouter : « Metles dépens à la charge de l’intimée ».
Ce verdict n’a pas du tout convaincu le camp Oulématou Sow qui promet d’interjeter un appel au niveau de la Cour suprême. « Le dossier n’est pas clos. Nous allons faire appel au niveau de la Cour suprême. Le droit sera dit là-bas », a laissé entendre l’assistant de l’avocat du camp perdant.
Joint par nos soins, la secrétaire générale du bureau de Oulematou Sow n’a pas perdu espoir. « Je suis sereine. Nos avocats feront appel à la Cour Suprême. Nous allons gagner là-bas si tout va bien. Nous avons confiance à nos avocats et à la justice malienne ». Selon cette dernière, elles ne vont pas se laisser faire. Elles se battront jusqu’à ce qu’elles soient mises dans leurs droits.
A suivre …
Boureima Guindo