Le Mouvement National de Soutien aux Actions de la France (Monasaf) n’adhère pas à l’appel lancé par certaines organisations de la société civile malienne se rapportant au boycott des produits français vendus au Mali… C’est ce que le président dudit mouvement Hamane Touré dit Serpent a confié dans un entretien qu’il a accordé en debut de semaine écoulée. “En prenant ette décision, nous (la Monasaf. ndlr) voulons tout simplement être logique avec nous mêmes”, a expliqué Hamane Touré.
A en croire le premier responsable du Mouvement national de soutien aux actions de François Hollande, son organisation est l’un des premiers mouvements maliens à reconnaître les mérites de la France dans la guerre de libération contre les terroristes du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (Mnla) et d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi). Le Monasaf a eu aussi des rencontres au haut niveau pour s’expliquer sur le sens de sa démarche. “Nous sommes des patriotes qui voudraient accompagner les hautes autorités en ces moments très cruciaux de la vie de notre Nation”, a dit Hamane Touré dit Serpent qui se démarque de certains de ses alliés.
En effet, depuis le début du mois de juin 2014, des activistes occupent le devant de la scène dans le cadre d’une campagne dite de boycott des produits français et suisses. Mohamed Youssouf Bathily dit “Ras Bath” est le chef de file de cette révolte qui vise à nuire aux intérêts de la France; il est en même temps membre d’un regroupement dont le Monasaf est membre.
D’ailleurs il était question que ce regroupement organise une journée d’engagement patriotique en souien au Président IBK et au Premier ministre par rapport à la situation qui prevaut à Kidal. Entre temps, certains ont décidé de cette action de boycott des produits français et suisses. C’est ainsi que les usagers des principaux axes routiers de la Capitale se sont vus distribuer des tracts invitant les Maliens à boycotter les produits français. “Nous respectons le point de vue des autres, Mais nous sommes opposés à cette décision”, a dit Serpent.
Laya DIARRA
Vous avez dit boycott?
Le Collectif pour la défense de la République (Cdr) a t-il prêché dans le désert ? En tout cas, son appel au boycott des produits français et suisses semble n’avoir pas été entendu par les Maliens. Un tour chez certains distributeurs de ces produits, nous a permis de constater que ceux-ci se portent à merveilles… Peut-etre bien que c’est parce que c’est juste une poignée de Maliens qui peut se targuer de faire la “bamboula” avec ces produits que tout le monde sait trop chers pour le citoyen lambda, qui peine au quotidien pour faire bouillir la marmite.
En effet, pour la “majorité silencieuse” des Maliens, à quoi bon de boycotter les produits français et suisses pour des gens qui ne savent pas ce que “faire la boutique” veut dire ? Des gens pour qui il n’y a aucun péril en la demeure tant qu’une menace ne planerait sur les “youkou-youkou” (fripperies) et les “chinoiseries” qui font l’essentiel de leurs décors miséreux ! C’est dire que les responsables du Collectif pour la Défense de la République (Cdr) ont encore du chemin à faire, ceux qui sont en mesure de s’octroyer les produits français et suisses ne sachant pas ce qu’est la misère, et pour qui la crise de Kidal, résolue ou pas, ne saurait les empêcher de parler français … le “français de la France”.
A contrario, loin de boycotter les produits français et suisses, on aura réussi quelque part à boycotter un ex-ministre (n’allez pas dire que c’est de Soumeylou Boubeye Maïga qu’il s’agit) pour “s’être montré” un peu trop bavard… “comme si on avait quelque chose à cacher”, comme qui dirait ! Y-a -t-il quelque chose à cacher ?
Assane Sy DOLO
Ils peuvent aller vivre en france. Au Mali, on veut plus ces traites.
Le double jeux de la france crève les yeux. A bas le néocolonialisme.
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