Dans un communiqué de presse remis aux journaleux, il ressort que la consommation de gaz est passée de 4.155 tonnes en 2005 à 13.279 tonnes en 2012. Et que malgré cette croissance relative de consommation, le secteur du gaz rencontre plusieurs difficultés liées, entre autres, au non respect des mesures de sécurité ; à l’interchangeabilité des bouteilles et à l’existence de centres emplisseurs clandestins.
En ce qui concerne les mesures de sécurité, elles sont traitées au chapitre 05 de l’Arrêté Interministériel 09-2001/MEE-MIIC-MEF-MLAFU-MEA-MSIPC-SG du 10 août 2009 fixant les conditions d’ouverture et d’exploitation de centres emplisseurs de Gaz de Pétrole Liquéfié (GPL) en République du Mali.
Ces dispositions ne concernent que les consignes de sécurité à observer au niveau des centres emplisseurs et non sécuritaires d’utilisation des bouteilles de gaz par les consommateurs.
Toujours selon le communiqué, la réunion avec les operateurs gaziers, tenue le 11 avril 2013 à la DNCC, a fait ressortir que les accidents constatés ces derniers temps sont dus à l’utilisation des bruleurs de mauvaise qualité vendus sur le marché. C’est la raison pour laquelle, un accent particulier doit être mis sur l’information et la sensibilisation des ménages sur les risques liés à l’utilisation de bonbonnes de gaz et autres accessoires tels que les réchauds.
Selon Modibo Keïta, les accessoires et les bruleurs constituent des sources de danger. Et Hamar Haïdara de mettre l’accent sur la prise de conscience des consommateurs qui doivent adopter des mesures de sécurité. Il s’agira pour eux d’éviter les bruleurs de mauvaise qualité cédés à 1000 ou 2000 francs CFA sur le marché contre ceux de bonne qualité vendus à 7000 francs CFA.
Par ailleurs, il apparait clairement que l’existence de centre emplisseurs clandestins aggrave les risques liés à l’utilisation des bouteilles de gaz. Elle est souvent le fait de camions citerne mobiles ou des mini-centres emplisseurs qui, en violation de toute réglementation en la matière, procèdent à l’emplissage de bouteilles d’opérateurs agréés ou à des transvasements de gaz même dans les agglomérations.
Il faut noter également la pratique relative à l’interchangeabilité des bouteilles qui suppose qu’un consommateur peut consigner sa bouteille contre n’importe quelle autre marque. Cette pratique, admise de façon consensuelle par l’ensemble des acteurs au cours d’une réunion tenue à la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence le 10 août 2011, visait à faciliter l’accès des consommateurs au gaz. Néanmoins, cette pratique pose le risque de non entretien des bouteilles, de retentions frauduleuses des bonbonnes d’autrui et permet à certains de remplir, les bouteilles ” consoeurs” en violation des dispositions réglementaires.
L’Arrêté Interministériel cité plus haut interdit ces manquements. En plus, des dispositions sont en cours pour organiser la distribution du gaz butane. Ce ci est important puisque les efforts financiers de l’Etat ont été évalués à 39 Milliards de FCFA sur la période 2005-2012. Au-delà des problèmes liés à l’utilisation du gaz, le patron de la DNCC a promis qu’ils sont impliqués dans le transport commode de la viande et du pain.
M.Maïga