Ce calvaire dure depuis 04 mois en une saison où le problème d’eau ne s’est jamais posé à Bamako. Ce grand quartier de la Commune I compte une quinzaine d’Ecoles dont des Jardins d’enfant, des écoles fondamentales et secondaires. On y ajoute quatre centres de santé dont trois cliniques privées et un CSCOM ; trois mosquées, deux églises, une population nombreuse avec des besoins importants en eau.
Les anomalies ont été constatées il y a plus de quatre mois et signalées à la SOMAGEP. Malheureusement, la direction générale de cette société est restée sourde aux cris de détresse des populations. Pire, nombreux au sein de la population, pensent que le problème a même empiré à partir du moment où la direction générale de la SOMAGEP a été informée.Une SOMAGEP qui aux yeux des bamakois, apparait comme une société sans réactivité quant à la vétusté de ses installations et surtout moribonde dans le domaine de l’innovation pour mieux satisfaire sa clientèle. Ainsi depuis des semaines, couve une véritable colère au sein de la population et de la jeunesse de Kouloubléni.
Le risque d’émeute est d’autant plus élevé, qu’il n’existe aucun plan de distribution de l’eau qui est coupée jusqu’à des heures tardives 2h ou 3h du matin et qui ne coule que jusqu’à 5h ou 6h du matin, soit 3h sur 24h. Pendant ce temps les habitants dorment les poings fermés et se réveillent plus tard dans la même situation. C’est un véritable sentiment d’abandon et une image de désastre qui se lit sur les visages. Les autorités compétentes sont donc interpellées avant que ça ne dégénère. Du coté de la SOMAGEP, on attribue cette récurrente pénurie à un déficit capacitaire de la société. Selon un responsable que nous avons pu joindre au téléphone, la montée de la température et la position géographique (altitude) de certaines zones expliqueraient cette situation. Il a également souligné que la société et ses partenaires sont à pied d’œuvre pour trouver une solution définitive à cette situation.
Alou Dème