Boukary Sidibé dit Kolon, PCA de l’Agence Malienne de Services Aériens hier face à la presse : “L’Etat doit mettre en place un Commissariat au Hadj pour mieux maitriser les coûts du pèlerinage, qui est très exorbitant au Mali”

Nous comptons amener 405 pèlerins cette année aux lieux Saints de l’islam”

Le Président du Conseil d’Administration (PCA) de l’Agence Malienne de Services Aériens (AMSA) Boukary Sidibé dit Kolon était, hier, face à la presse. Il s’agissait pour ce jeune opérateur économique de faire l’état des lieux des préparatifs du pèlerinage 2014 aux lieux Saints de l’islam. Comme les éditions précédentes, l’AMSA compte transporter 405 pèlerins à la Mecque. Mais, le souci primordial de Boukary Sidibé dit Kolon, c’est bien l’organisation du Hadj par le gouvernement malien notamment la fixation tarifaire. C’est pourquoi il souhaite la création d’un Commissariat du Hadj, comme c’est le cas dans d’autres pays, afin de mieux maitriser les coûts : 2 800 000 FCFA pour la filière privée et 2 740 000 FCFA pour la filière gouvernementale.  

e pèlerinage ou Haj est le cinquième pilier de l’islam. Ce pèlerinage en terre sainte se déroule entre le 8 et le 13 du mois musulman de Dou Al Hijja qui est le dernier mois du calendrier islamique. Le pèlerinage est un devoir pour chaque musulman ayant les moyens financiers et la santé physique nécessaires afin d’entreprendre le voyage jusqu’à la Mecque.

Au Mali, les préparatifs vont bon train, même s’il reste quelques détails par rapport à la délivrance des visas. Ce qui a déjà commencé chez nos voisins notamment au Niger. Cette année, le quota malien pour effectuer le Hadj est de 9 000 personnes parmi lesquelles la part de l’Etat est de 1000. Ils seront transportés par la compagnie saoudienne Nas-Air en collaboration avec l’Agence Al Madina.

Les regroupements d’agences de voyages doivent partager le reste. Ainsi, l’Agence Malienne de Services Aériens (AMSA) spécialisée dans l’organisation du pèlerinage sera bel et bien au rendez-vous afin de satisfaire les pèlerins maliens. Cette agence dispose de douze ans d’expérience dans ce domaine. Et elle est souvent sollicitée pour ses expertises dans d’autres pays de la sous-région notamment au Niger et en Côte d’Ivoire. Pour l’édition 2014 du Hadj, l’AMSA a droit à 405 pèlerins.

Le Président du Conseil d’Administration de cette Agence, Boukary Sidibé dit Kolon (Il est le PDG de l’Agence de voyage et de tourisme Azur Voyages) qui doit effectuer très bientôt une mission en Arabie Saoudite pour les derniers réglages, était hier face à la presse, au siège de Azur Voyages. Objectif : faire l’état des lieux des préparatifs du Hadj 2014. Ainsi, l’AMSA transportera ses pèlerins dans un Boeing 767 de la compagnie thaïlandaise, Business Air. Le premier convoi quittera Bamako, en principe, le 9 septembre prochain. “Nous sommes totalement prêts cette année pour faire un bon Hadj. Nous avons pris toutes les dispositions nécessaires pour que nos pèlerins puissent être dans de meilleures conditions. Ce qui est notre souci primordial dans l’organisation du Hadj” dira-t-il.

Le patron de l’AMSA qui veut mettre en avant le professionnalisme dans ce secteur, pense toujours qu’il y a des lacunes dans l’organisation du pèlerinage au Mali. C’est pourquoi il dénonce la fixation tarifaire du Hadj par le gouvernement. Ainsi, pour la filière privée, il faut débourser 2 800 000 FCFA et 2 740 000 FCFA pour celle gouvernementale. Mais, il est très difficile de dire aujourd’hui si ce montant couvre tous les frais : coûts du transport, passeport, visite médicale, vaccination, hébergement, restauration et autres. Le hic est qu’au Niger, le coût du Hadj cette année est fixé à 2 500 000 FCFA et 2 millions de FCFA pour la Côte d’Ivoire (il est subventionné par le gouvernement ivoirien). La question qui est sur toutes les lèvres est de savoir pourquoi le coût du pèlerinage est très exorbitant au Mali. Peut-être qu’il existe des spéculations autour de cette affaire gérée par trois départements ministériels : ministère des Affaires religieuses et du Culte, ministère des Transports et ministère du Tourisme. C’est pourquoi le PCA de l’AMSA, qui reconnait tous les efforts du gouvernement malien pour mieux organiser le pèlerinage à la Mecque, préconise la création d’un Commissariat au Hadj. Cela en vue de mieux maitriser le coût du Hadj par pèlerin malien. Selon lui, l’Etat doit avoir un rôle de régulateur et de contrôle. Le PCA de l’AMSA dénonce aussi le nombre très élevé des agences de voyages dans l’organisation du Hadj. En tout cas, Boukary Sidibé dit Kolon est très soucieux aujourd’hui des conditions des pèlerins maliens. Pour lui, ces personnes méritent vraiment beaucoup de respect.

Alou BADRA HAÏDARA

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