La politique de l’alimentaire doit maintenant prendre fin et faire place à la citoyenneté et à ceux qui sont dévoués pour la Nation.
Ils sont légion, ces hommes et femmes patriotes qui ne voient que l’intérêt du pays, mais qui refusent de se montrer ou de faire les courbettes pour arracher un quelconque poste sans le mérite. Juste ce constat pour dire au président élu de faire beaucoup attention à ces gens sans vergogne qui ont vu la victoire venir et qui ont pris armes et bagages pour le rejoindre, comme s’ils sont artisans de sa victoire. Cette pratique, nous l’avons connue ici avec les pouvoirs successifs, sans la combattre. Voilà des comportements qu’il faut bannir si vraiment si nous voulons un changement et bâtir un Mali débarrassé de toutes les impuretés.
Le président élu doit tout mettre en œuvre et tamiser afin de mettre hors d’état de nuire tous les transhumants à la recherche du foin et du beurre. Il faut barrer la route à ces transhumants à la recherche d’un gouvernement béant, non de large ouverture pour se beurrer. Le festival de ralliements auxquels on a assisté à la veille du deuxième tour, montre à suffisance que dans les Etats-majors des partis politiques, personne ne veut rater l’occasion pour participer à la gouvernance. Reste alors à savoir si le président Ibk va accepter de garnir la vaste assiette de tous les transhumants pour qu’ils jouissent de leur soutien, malgré le résultat minable obtenu au premier tour. Ridicules, ils caressent tous un portefeuille, fut-il sans moelle, pour vivre et faire vivre leurs formations politiques. Combien sont-ils à se réfugier aujourd’hui chez Ibk ? Suivez mon regard et vous le saurez. Combien étaient-ils à briguer la Magistrature suprême et combien sont-ils du côté de l’heureux gagnant et pourquoi ? Ils sont plus d’une vingtaine à se ranger derrière le gagnant, fuyant l’opposition. Car, au Mali, l’opposition est synonyme de disette, de faim. C’est la raison pour laquelle de 1993 à cette date, le nomadisme politique et tout récemment encore le consensus, ont acquis toutes leurs règles de noblesse.
Combien sont-ils à prendre le contre-pied de leurs formations politiques pour aller chercher un endroit meilleur ? Dans ce pays, nous avons connu la transhumance humaine avec l’avènement de la démocratie, mais celle animale était là depuis la nuit des temps. Si nos souvenirs sont bons, c’est le jeune Avocat Boubacar Karamoko Coulibaly qui a donné le ton en 1993.Son mentor, l’Avocat Drissa Traoré, alors président du PDP, le propose au gouvernement d’Alpha O. Konaré où il occupe le portefeuille de ministre des Sports dans un gouvernement dit « de large ouverture». Autrement dit, le gouvernement où tout le monde peut s’abreuver. Rien ne va plus entre le parti de l’Avocat et le pouvoir, il faut alors retirer son ministre. Mais, refus du mentoré ! Il reste jusqu’à la fin des deux mandats du président Alpha au gouvernement, refusant d’obéir à son parti. Il se «sucre» et attire d’autres qui l’enviaient. Personne désormais ne veut rater cette occasion jugée prolifique : la transhumance.
Viennent les cas du CNID où le parti à demander à ses ministres de quitter le gouvernement. Ils refusent, quittent le parti, créent le PARENA et obtiennent deux portefeuilles. Le transhumant Yoro Diakité quitte le PARENA et crée le Bara qui n’a pas trouvé, quant à lui, de quoi vivre. Malgré toutes les transhumances le CNID demeure et le parti vit. Sous le règne d’ATT, une autre saignée : le ministre SG du parti transhume vers le PDES qui perd le pouvoir et les transhumants vivent depuis lors dans un orphelinat, privés de tous privilèges.
Quant à Soumeylou Boubèye Maïga, il quitte son parti, en crée un autre, revient, quitte et transhume vers IBK avec armes et bagages, pour enfin sortir de la longue disette. L’on se rappelle que quand il y avait les primaires de son parti, il a transhumé vers l’indépendant ATT.
La question que nous nous posons est la suivante : En politique y’a-t-il de la morale ? Si l’on en juge par ces va- et-vient incessants dans nos formations politiques, on est tenté dire qu’en politique, il n’y a pas de morale. La preuve est encore là à travers le cas Dramane Dembélé qui, contre toute attente retourne à ses amours de vraie marionnette dont les ficelles sont tenues par celui que vous et moi connaissons tous. C’est encore la preuve que personne ne veut aller à l’opposition. A IBK de savoir qu’ils sont nombreux à chercher à picorer, mais pas à le servir, encore moins le Mali.
Il est temps que les hommes politiques comprennent qu’il faut une opposition qui veille et qui soit une force de proposition. Loin du rouage du pouvoir, cette opposition devra jouer tout son rôle pour la régénération du processus démocratique écorché par les forces du mal. Elle sera un groupe alternatif pour critiquer. Il est temps et grand temps que les citoyens comprennent que c’est grâce au Fdr que nous avons pu organiser les élections. C’est le Fdr qui nous a permis de retourner à une vie constitutionnelle.
Bara de DARA
Mon dieu que les journalistes maliens sont nuls…aucune culture politique, informé vous avant de publier des âneries c’est trop vous demander?
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