Bocar Cissé, le fils ainé de l’honorable Soumaila Cissé, à IBK : « M. le président de la République, l’espérance de fêter avec notre père nous est encore restée en travers de la gorge »

5

Bocar Cissé, le fils ainé du chef de file de l’opposition malienne, l’honorable Soumaila Cissé, a accordé, le dimanche dernier, une interview à Africable télévision. L’occasion pour lui d’expliquer toute la peine de la famille biologique de l’honorable Soumaila Cissé et d’inviter le chef de l’État IBK à redoubler d’efforts afin d’obtenir la libération rapide du député de Niafunké, privé de ses libertés depuis près de 5 mois.

Nous vous proposons de lire l’interview que nous avons transcrite !

Africable : votre père, on le rappelait, a été enlevé lors de la campagne en vue des élections législatives. Bientôt 5 mois, quels sont les sentiments qui vous animent ?

Bocar Cissé : J’en profite pour vous saluer et vous remercier, à  travers vous, l’ensemble des téléspectateurs de la chaine du continent et l’ensemble de la presse pour l’intérêt que vous portez à cette tragédie qui est l’enlèvement de notre père depuis le 25 mars 2020. J’en profite aussi pour remercier toutes les bonnes volontés qui se sont mobilisées au Mali et à l’international afin d’obtenir sa libération.

Comme vous le savez, je n’ai pas l’habitude de m’exprimer dans les médias. Les liens de sang me poussent aujourd’hui à prendre la parole, voire même à m’exposer avec l’ambition d’obtenir la libération de notre père.  Je présente encore mes condoléances à la famille de feu Mohamed Cissé, garde rapproché de mon père qui est décédé lors de l’enlèvement. Nous prions pour Mohamed et pour tous les camarades de notre père décédés en son absence, notamment Mme Boundy Aminata Souaré, secrétaire au chef de file de l’opposition, M. Amadou Coulibaly, chef de protocole et d’autres membres du bureau exécutif national de l’URD, eux aussi, décédés en l’absence de notre père.

Cette situation est extrêmement difficile, surtout pour notre mère qui n’a pas eu la chance de bénéficier de notre présence qu’à la veille de la Tabaski, avec la fermeture des frontières et la situation de la crise sanitaire due à la COVID. Vous savez ? Notre maman me rend encore plus triste lorsque je la vois sans son complice, sans son époux. Nous nous sentons le devoir de nous révéler, quelles qu’en soient les conséquences. Depuis cet enlèvement, maman parle très peu ; nous la voyons les yeux hagards attendant une bonne nouvelle de la part du président de la République lui annonçant la libération prochaine de son mari, le président de la République qui avait assuré tout le peuple malien de la libération incessante de son frère Soumaila Cissé. M. le président de la République, l’espérance de fêter avec notre père nous est encore restée en travers de la gorge.

Comment est-ce que vous avez appris la nouvelle de l’enlèvement de votre père ?

Comme d’habitude, nous restons en contact avec lui lors de ses campagnes. C’était le cas jusqu’à quelques minutes avant son enlèvement. J’ai reçu un appel de notre maman qui était encore à Niafunké nous disant qu’ils n’arrivent pas à entrer en contact avec la délégation. Et depuis là, nous avons essayé plusieurs fois son numéro ; ça sonnait dans le vide jusqu’à ce que nous ayons eu confirmation qu’il s’agissait d’un enlèvement et nous avons appris le décès de feu Mohamed Cissé, le garde rapproché et la libération des blessés. C’est un moment assez triste. Rien qu’à s’en souvenir, c’est extrêmement difficile. On a l’impression que le ciel nous tombe sur la tête parce qu’on s’imagine tout. On est, depuis ce jour, dans la peur, dans l’angoisse, dans la tristesse, mais aussi dans l’espérance d’avoir une bonne nouvelle.

Vous avez certainement quelque chose à dire aux autorités maliennes et même à la communauté internationale ?

Sans doute, j’ai un message pour la communauté internationale, mais d’ores et déjà, au président de la République, garant du Mali, qui sait où se trouve notre père, qui connait les ravisseurs, je demande de redoubler d’efforts afin d’obtenir sa libération définitive. À la communauté internationale, je lance un appel d’aide en termes de médiation, d’informations, de moyens. Je n’ai qu’un seul message, c’est la libération effective de notre père Soumaila Cissé.

Vous avez un message à l’endroit de votre père ?

Oui certainement. J’espère qu’il nous regarde. Je me rappelle : notre père disait souvent : « il faut y croire ». Et bien Papa, nous sommes musulmans, nous y croyons. Je me rends compte aujourd’hui de la capacité d’anticipation de mon papa, de la force de sa vision. Papa Soumaila, où que tu sois, je suis certain d’une seule chose : tu es un musulman, tu as la force et la foi de supporter, d’endurer, d’encaisser. Tu surmonteras cette épreuve inchallah. Nous existons par Dieu et pour Dieu, où que tu sois, avec qui que tu sois, tiens bon. Le peuple malien te bénit.

Interview transcrite par Boureima Guindo

Commentaires via Facebook :

5 COMMENTAIRES

  1. C’est la première fois en ma connaissance qu’un enlèvement pose tant de mystères et d’interrogations , un enlèvement qui n’a fait officiellement d’aucune communication de demande précise , rançon , échange de prisonniers ou autres , au moins que le chef de l’état informe de cela les maliens . J’ai l’impression dès le départ de cette histoire qu’on ne dit pas la vérité aux maliens , sur les 143 candidats à la députation ça ne pouvait pas être le coup du sort que cela tombe sur soumaïla cissé tout en ayant obtenu les garanties de la sécurisation de l’état , j’ai la conviction que tout était préparé et planifier , mais qui a mal tourné , je ne tiens pas forcément ibk comme coupable de cet enlèvement , mais ça pourrait être un scénario de certains jeunes liés directement au pouvoir en place en quête d’avenir politique , je pense KARIM , TIMBINE , M. DIAWARA , et pourquoi pa pas BOUBOU C. IL faut que le président de la République cesse de jouer le protecteur de ses enfants là pour nous dire la vérité . La libération de soumaïla est souhaitable , mais dans quelle condition physique et psychologique ? C’est tout l’enjeu !

  2. FAROOH
    BOCAR CISSE s’adresse au président de la république.
    C’est une marque de respect, pas de lâcheté.
    Que veux tu qu’il fasse?
    Recruter les commandos comme on les voit dans les films pour des hommes riches qui se passent des moyens de l’État?
    LE CONSTAT EST FAIT QU’IBK ET SON CLAN N’ONT PAS PERMIS QUE LE CHEF DE L’OPPOSITION SOIT SÉCURISÉ COMME L’EXIGE SON RANG PROTOCOLAIRE.
    À partir de là le responsable de l’enlèvement du père de BOCAR CISSE est IBRAHIM BOUBACAR KEITA.
    Il l’est tellement qu’il n’a pas jugé utile de sanctionner les responsables chargés de la sécurité des élections législatives.
    IBK sait comment SOUMAILA CISSE a été enlevé, connait les ravisseurs qui sont certainement ses éléments.
    BOCAR CISSE s’adresse à IBK car tous les éléments montrent que son père a été enlevé comme a l’habitude de faire le service de la sécurité d’État depuis qu’Ibk est président de la république.
    C’est d’autant plus plausible qu’aucune organisation territoriste n’a revendiqué son enlèvement.
    Pourquoi aller voir kouffa alors qu’il n’a pas revendiqué son enlèvement.
    Une pression sur IBK est la seule solution.
    On sait qu’ils sont entrain de voir comment le libérer sans qu’on sache qu’il a été enlevé par MOUSSA DIAWARA le directeur de la sécurité d’État.
    BOCAR CISSE le sait certainement expliquant son adresse.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

    • 𝔹0ℕℑ0Uℜ

      ⋁€ℜℜ€Uℜ0𝒫É€ℕ
      ⋁€ℜℜU€Uℜ0𝒫É€ℕℕ€
      ℳ0ℜ⋁0€Uℜ0𝒫É€ℕ
      𝔹0Uℜℜ€𝔄UX_0∁∁I𝓓€ℕŦ𝔄UX

  3. 👥👤👤👤👥👥 BOKAR CISSE, SI TU ES LE FILS DE SOUMAILA CISSE, PAS UN BATARD, VAS RECHERCHER TON PERE PARTOUT OU TU PEUX LE TROUVER ET NON,PLEURNICHER ICI 👥👥👤👤👤👥

    ..l hypocrisie est devenue une maladie au Mali, recherches la famille de Kouffa et prends en otage des membres de sa famille, dent pour dent oeil pour oeil, tu n es pas pauvre, mais tu es sans coeur,lache..

    • Mais ? Toi tu as été éduqué par qui ?
      Ou peut être tu n’as jamais reçu une quelconque éducation.
      Tu sais au moins ce que veut dire le mot ” respect ” de la souffrance d’autrui ?
      Ce jeune Cissé et sa famille souffrent dans une angoisse terrible du fait de l’incertitude sur le sort de leur père. Toi, avec une vulgarité inouïe et un sans gène invraisemblable se permet de l’insulter.
      Qui, entre ce jeune Cissé et toi, est lâche ?
      Est ce toi qui se cache derrière ton écran d’ordinateur avec un pseudo imbécile ou ce garçon qui se présente avec son identité ?
      Quand on lis ton post, ce qui vient en tête est de se demander si tu as une famille.
      Comment fait-on pour être aussi vulgaire ? Tu prends un médicament ou c’est naturel chez toi ?
      Où est ce que tu as grandi toi ? dans une famille ou dans un marché ?
      Si tu as grandi dans une famille, tu devrais déposer une plainte contre tes parents pour avoir manqué leur devoir d’éducation.
      Ils seront condamnés pour avoir jeter dans la nature un enfant raté et asocial, une honte.
      Ton cas relève d’un crime.

Comments are closed.