Invité dimanche sur la chaîne du continent ‘’Africable Télévision’’, M. Bocar Cissé, le fils aîné de Soumaïla Cissé, le président de l’URD et non moins Chef de file de l’opposition malienne, s’est prononcé sur l’enlèvement de son père intervenu depuis le 25 mars dernier. Alors qu’il battait campagne avec son équipe pour les dernières élections législatives dans la circonscription électorale de Niafunké (région de Tombouctou).
« Comme vous le savez, je n’ai pas l’habitude de m’exprimer dans les medias, mais le lien de sang me pousse à prendre la parole, voire même à m’exposer afin d’obtenir la libération de notre père », a déclaré d’entrée de jeu, le premier fils de l’honorable Soumaïla Cissé, M. Bocar Cissé, entre émoi et désolation. Avant de présenter ses condoléances pour les collaborateurs de son père qui ont perdu la vie en son absence.
Pour Bocar Cissé, « la situation est extrêmement difficile. Surtout pour notre mère qui n’a pas eu la chance de bénéficier de notre présence qu’à la veille de la fête de Tabaski avec la fermeture des frontières et la situation sanitaire liée à la covid -19 ». Il poursuit : « Notre maman me rend encore plus triste lorsque je la vois sans son complice, sans son époux. Nous nous sentons le devoir de nous révéler quelqu’un, soit les conséquences. Depuis cet enlèvement, notre mère parle très peu. Nous la voyons les yeux en larmes attendant une bonne nouvelle de la part du président de la République en lui annonçant la libération prochaine de son mari ». Avant de déplorer : « M. le Président de la République, l’espérance de fêter avec notre père nous est encore resté en travers de la gorge ».
Répondant à la question relative à son information sur l’enlèvent de son père, Bocar Cissé dira ceci : « comme d’habitude, nous restons en contact avec lui lors de ses campagnes, ce qui était le cas jusqu’à quelques minutes avant son enlèvement. J’ai reçu un appel de notre maman qui était à Niafunké aux environs de 16H. Elle nous disait qu’elle n’arrivait pas à rentrer en contact avec sa délégation. Et depuis nous avons essayé plusieurs fois son numéro. Et ça sonnait dans le vide jusqu’à ce que nous avons eut la confirmation qu’il s’agissait d’un enlèvement. Depuis ce jour, on est dans la peur et l’angoisse, mais aussi dans l’espérance d’avoir une bonne nouvelle ».
Dans son intervention, il a lancé un cri de cœur au président de la république qui, selon lui, sait ou se trouve son père, de redoubler d’effort pour que Soumaïla puisse recouvrer sa liberté. De même qu’à la communauté internationale de s’impliquer en termes d’aide, d’informations et de moyens.
S’adressant à son père qui leurs invitait à y croire, Bocar Cissé dira ceci : « Papa, nous y croyons. Ou que tu sois, tu es musulman, tu as la force et la foi d’endurer, tu surmonteras cette épreuve. Où que tu sois, tiens bon ».
Adama Coulibaly