Le Conseil national des jeunes (CNJ) est divisé aujourd’hui sur deux points : le premier point fait allusion à un compte fictif de 400 millions de F CFA et le second point est relatif à la tenue de la conférence extraordinaire prévue en fin de semaine à Sikasso.
Un collectif dirigé par Abdoul Karim Maïga, chargé de communication de l’actuel bureau du CNJ, était face à la presse hier mercredi 5 juillet 2017 à la Pyramide du Souvenir pour dénoncer des abus qu’il constate ce dernier temps au sein du Conseil national des jeunes (CNJ) à commencer par le détournement d’un fonds de 800 milles dollars soit environ 400 millions de F CFA alloué par les Nations Unis dans le cadre d’un projet pour l’instauration de la Paix et de la Réconciliation et l’organisation d’une conférence extraordinaire à Sikasso en fin de semaine.
Sur le premier point, le collectif pointe un doigt accusateur sur le 1 er vice-président, Souleymane Satiqui Sidibé, et Alima Traoré, adjointe au trésorier du CNJ. Ledit fonds qui fait polémique serait logé à la BOA dans un compte différent de celui du CNJ, a indiqué le conférencier. Interpellé sur la question au sein du bureau, M. Sidibé aurait avancé seulement la rigueur du trésorier actuel. Vu la gravité de la situation, le collectif invite le département de la Jeunesse et de la Reconstruction citoyenne à prendre les choses en main pour éclaircir cette situation. Le collectif exige le retour du fonds dans le compte du CNJ pour une gestion judicieuse.
Sur la tenue de la conférence extraordinaire, le collectif invite les organisateurs de cette rencontre à surseoir cette activité qui va à l’encontre des textes du CNJ. Il invite plutôt à l’organisation d’un congrès pour mettre en place un nouveau bureau. Selon le chargé de communication, M. Maïga, le président du CNJ est élu avec une équipe et lorsque ce dernier démissionne, c’est tout le bureau qui doit suivre. Donc, s’interroge le collectif, pourquoi organiser alors une conférence extraordinaire en lieu et place d’un congrès.
Le collectif (composé des membres de l’actuel bureau et des fédérations de jeunes) invite le département de tutelle à prendre toutes ses responsabilités pour fermer le ” compte fictif logé à la BOA” et de surseoir à la conférence du samedi 8 juin prévue à Sikasso pour un quelconque remembrement.
Souleymane Satiqui Sidibé réfute toute accusation
Interrogé sur lesdites affaire l’incriminant au sein du CNJ, le 1er vice-président, Souleymane Satiqui Sidibé réfute toutes ces accusations à lui adressées et à la nommée Alimata Traoré, trésorière adjointe, cosignataire avec le président du CNJ dudit fonds indexé par le collectif. Il indique, dans sa version, que le dit compte avait été bel et bien recommandé par les partenaires pour s’assurer de la bonne gestion des fonds alloués. Le ministre de la Jeunesse est informé ainsi que les partenaires de ce projet, ajoutera-t-il.
Sur la tenue de la conférence extraordinaire, il fait allusion à l’article 18 qui invite en cas de vacance du poste de président, il est remplacé directement par son 1er vice-président. ” Mais pour la forme comme en 2010, on a invité les jeunes à une conférence pour entériner cette décision et si les jeunes ne veulent pas se rendre à Sikasso, je ne peux rien contre ça”, dixit M. Sidibé. Le collectif n’attend lâché du lest. Il prévoit dans les jours à venir d’introduire une plainte contre M. Souleymane Satiqui Sidibé pour ce qui concerne le ” compte fictif”.
En tout cas, après la démission au dessein inavoué du président Mohamed Salia Touré, rien ne va plus au sein de l’association faitière des jeunes. Nous y reviendrons
O.D