Bisbilles au cabinet de la primature : Crise de confiance entre le premier ministre et ses plus proches collaborateurs

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Ce n’est plus le grand amour entre le Premier Ministre, Choguel Kokalla Maïga et son entourage, en tout cas si on s’en tient à cette courte vidéo circulant sur les réseaux sociaux dans laquelle on peut l’entendre dénoncer les attitudes hypocrites de son entourage au sein de son cabinet. Selon ses dires, c’est ceux-là même qui sont censés le conseiller et l’aider dans ses tâches quotidiennes, qui complotent dans son dos.

« Dans mon cabinet les gens qui font les doubles jeux, je les connais. Souvent dans les réunions, je les dénonce. Ils sont assis, ils prennent des notes, ils baissent la tête mais moi, je les vois. Même quand les gens sont venus l’autre jour dénoncer la société civile dans mon bureau, je leur dis que parmi les conseillers il y en a qui sont en train de nous écouter pour aller rendre compte ailleurs.  Moi, je les vois, je les connais ; des conseillers qui vont rendre compte ailleurs mais ne rendent pas compte à celui chez qui ils sont. Certains viennent me dire de les renvoyer mais je dis non, c’est des Maliens, laissez-les. », a dénoncé Dr Choguel Kokalla MAIGA.

Cette déclaration fracassante du chef du gouvernement prouve à suffisance qu’il se méfie grandement de certains individus de son entourage et voit en eux des conspirateurs œuvrant discrètement à mettre les bâtons dans ses roues. Cela laisse entendre que les vrais ennemis du premier ministre sont certains membres de son cabinet. Avec de telle inquiétude qui pèse sur sa tête, Choguel est-il capable de bien mener sa mission ? Difficile pour un chef qui soupçonne ses conseillers des actes d’hypocrisie, de sabotage envers lui. Si cette déclaration s’avère, la primature est conduite vers une direction inconnue où les attentes des Maliens ne seront certainement pas réalisées de sitôt. La mission du premier ministre est de rassembler le peuple autour d’une même vision pour la construction du Mali Koura tant chanté. Et si celui-ci n’arrive pas à orienter son équipe vers sa vision de gouvernance, c’est le pays qui payera les frais.

Si le manque de confiance ou la méfiance entre les membres du cabinet est installé, il serait difficile que les gens y travaillent en synergie et avec l’esprit tranquille. C’est désormais une division dans cette haute institution du pays. Et rien de positif ne peut se construire dans de telle condition. Une telle déclaration ne doit pas être prise à la pincée des doigts.

A.S

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