Abdel Kader Sidibé vient de dénouer la discorde qui opposait le chef de quartier de Koulouba à ses conseillers. C’était à la faveur d’une rencontre organisée à l’initiative de l’édile de la Commune III.
Pour ramener la détente dans le quartier de Koulouba, le maire de la Commune III du district de Bamako, Abdel Kader Sidibé, a réuni samedi 14 septembre les différentes parties autour de la table de négociation. La rencontre s’est déroulée à la Maison de la femme de Dar Salam et a regroupé outre les chefs des quartiers de la Commune, les représentants des femmes, des jeunes et des notabilités.
Dans une démarche pédagogique, le maire Abdel Kader Sidibé a tenu à écouter chacune des parties sur les tenants et les aboutissants de cette affaire qui écume le quartier de Koulouba, en Commune III du district de Bamako. De fait, la mésentente s’est installée entre d’une part le chef de quartier et ses conseillers, et d’autre part entre ces derniers et les jeunes du quartier qui affirment ne plus les reconnaître comme des conseillers du chef de quartier. En somme, un banal manque de communication et de compréhension autour d’un lotissement et des responsabilités des uns et des autres dans la gestion des affaires du quartier.
C’est le chef de quartier de Koulouba, Kariba Bagayogo, qui a pris en premier lieu la parole pour donner sa version des faits. À sa suite, ses conseillers ont fait remarquer que leur chef les a mis en marge de la gestion en s’emmurant dans des prises de décisions unilatérales. Ou plutôt, en intelligence avec une association dénommée Jekabara qui, selon eux, outrepasse ses prérogatives. De l’avis d’un conseiller, des jeunes de cette association leur auraient même proféré des menaces : «Nous avons été menacés de mort par les jeunes».
De leurs côtés des jeunes du quartier ont affirmé leurs hostilités aux conseillers du chef de quartier, qui ne semblent pas jouer, d’après eux, leur rôle. «Ils ne nous représentent plus ; c’est la volonté de la population de Koulouba», a lancé l’un d’entre eux. Autant dire que l’atmosphère était tendue entre les habitants de Koulouba.
Mais de l’analyse du maire et des personnes ressources présentes à cette rencontre, toute cette affaire est un banal manque de communication et de compréhension des différents protagonistes par rapport à leurs responsabilités. Il (le maire) a ensuite appelé chacune des parties à comprendre et jouer son rôle, à assumer ses missions dans la cité. Avant de proposer l’organisation d’un atelier dans les jours à venir en vue de ramener la paix et la quiétude dans le quartier.
Pour ainsi dire, le maire a mis tout le monde d’accord !
Dioukha SORY
