Portée au premier plan par son action humanitaire, la Première Dame du Mali, Madame Touré Lobbo Traoré est une femme dévouée pour les causes justes.
Une vocation qui sera sans doute à l’origine de sa carrière professionnelle dans le domaine de la santé qu’elle entame dès 1977 comme Sage Femme Stagiaire. L’année suivante, elle est titularisée et affectée comme Sage Femme à la Maternité du Camp I de Bamako. En 1991, elle devient Maîtresse Sage Femme. En effet, née à Diré dans la Région de Tombouctou, la Première Dame du Mali, Touré née Lobbo Traoré, est la fille de Ba Aly Traoré et d’Aïcha Baby. Ayant eu la chance d’entrer à l’école, en 1962, elle effectue son cycle fondamental à Bandiagara, Niafunké et Diré. En 1969, elle entame le second cycle fondamental à Mopti, où elle obtient le Diplôme d’Etudes Fondamentales (D.E.F.). Passionnée de médecine, elle s’inscrit à l’Ecole Secondaire de la Santé (ESS) de Bamako en 1973. Elle en ressort, trois ans plus tard, titulaire de son Diplôme de Sage Femme d’Etat. Au gré du hasard, elle rencontre Amadou Toumani Touré, jeune officier de l’armée, qui devient son époux. Aux côtés de son illustre mari, devenu lieutenant-colonel et Président du Comité de Transition Pour le Salut du Peuple (CTSP) durant la Transition Démocratique, qui a duré du 25 mars 1991 au 8 juin 1992, Touré née Lobbo Traoré est une épouse comblée. Pourtant, en quête de perfectionnement professionnelle, elle suit plusieurs formations. C’est ainsi que dès 1981, elle se recycle en Santé Familiale à la Division Santé Familiale (D.S.F.) à Bamako (Mali). De janvier à mars 1988, elle se rend à Pamplemousse, en Île Maurice, pour suivre un stage au Centre Régional de Formation en Santé Familiale pour l’Afrique. Elle décroche le Certificat de compétence en Formation et Régulation de la Fécondité. Toujours dans son domaine, elle poursuit ses études en 1993 à l’Office National de la Famille et de la Planification au Centre de Formation et de Recyclage de Tunisie. Elle reçoit un autre parchemin qui matérialise son aptitude à la planification familiale et l’espacement des naissances et en formation de formateur. Année après année, elle fréquente plusieurs autres instituts africains et internationaux, tout comme elle assiste à des congrès qui contribuent à aiguiser sa soif d’aider les pauvres et les démunis.
Omniprésence
Aujourd’hui, les actions de la Première Dame du Mali ne se comptent plus. Active et déterminée à combattre la misère et les souffrances, elle est sur tous les fronts. Redonner espoir et joie de vivre aux enfants malade, notamment ceux infectés ou affectés par le VIH/Sida, telle semble être sa raison de vivre. Et depuis plusieurs années, que ce soit dans le domaine de l’éducation (cours de vacances et de remédiation, parrainage scolaire en faveur des enfants démunis, encadrement social des enfants de la rue), de la construction des équipements (centre de santé, mosquée, Medersa), de la solidarité (mois de la Solidarité, Ramadan 2002, Appui aux Femmes Musulmanes) et dans le domaine du VIH/SIDA, la Première Dame ne manque pas d’ingéniosité. Un engagement qui est à l’origine de la reconnaissance de tout le peuple malien qui voit, en la première Dame, une femme leader. Un caractère et une générosité qui sont à l’origine des rumeurs sur sa probable candidature aux élections présidentielle. Le mandat de son époux ; l’actuel Chef de l’Etat, expire en 201. Pour certains analystes, le poste lui sied bien. Grâce à ses multiples déplacements dans les régions les plus reculées du pays, Madame Touré Lobbo Traoré connaît le Mali profond du bout des doigts. Malgré les difficultés, telle que celle des infrastructures, des structures d’accueil, du personnel sanitaire et de l’enclavement, la Première Dame est une femme qui garde espoir pour son pays. Combattante inlassable pour la cause des plus faibles, au fil du temps, son action contre la pauvreté, à travers sa Fondation pour l’Enfance a su, toujours répondre aux besoins des démunis et des plus pauvre.
Samirat NTIAZE