BIM-SA Gao : Visages décomposés des clients

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Allongé sur le lit, les yeux rivés au plafond, les bras en croix, les jambes écartées, Alfousseny se remémorait de ce qu’il lui était arrivé ces derniers jours.  Lui qui était venu retirer son salaire à la banque, voilà qu’il se retrouvait dans une situation cauchemardesque qu’il n’aurait pas imaginé. Une panne d’électricité l’empêchait de jouir du fruit de son travail. De quoi allait-il vivre ? Le plus simple serait de d’endetter auprès d’un collègue de service, d’un voisin de quartier. Mais tous ses interlocuteurs ont crié misère. Même s’il est convaincu que certains ne lui avaient dit la vérité, trahis sans doute par le malaise dans le ton de leur voix. Il tressaillait à l’idée que la marmite n’allait point bouillir demain. A moins d’un miracle ! Madame a le don prodigieux de trouver une solution à de pareille situation.

A l’image d’Alfousseyni, les salariés ruent dans les brancards à la fin du mois, confrontés à des pannes d’électricité qui interrompent complètement les services de la Banque internationale pour le Mali (BIM-SA). Les visages se décomposent rapidement une fois qu’ils sont contraints de rebrousser chemin les poches vides. Des hommes et des femmes à l’apparence paumée de moins en moins enclins à garder le silence.

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