Quand on assiste, au tribunal de Première instance de Bamako, à l’intervention des juges pour écouter des personnes qui sont loin de détenir la palme des bonnes vies et mœurs, en tant que témoins. Quand ce qui est, selon le juge, conforme à la culture, à savoir le fait d’avoir forcément des enfants, quelle qu’en soit la circonstance, devient loi contre la loi.
Le juge ne lit plus la loi, car il condamne l’innocent qui, selon lui, a péché pour n’avoir pas péché… pour n’avoir pas eu d’enfant. Alors, on se retrouve dans une jungle pire que la Djahilia (le temps des ténèbres de l’obscurantisme). Il s’agit bien d’un verdict lu en commune III du district de Bamako, dans un pays qui se veut Etat de droit.
N’y a-t-il pas eu des prophètes, des imams et des saints célibataires ? Faut-il décidément, comme nous le proposent des écrivains, réécrire le coran ?
Ces questions méritent d’être posées dans un monde de plus en plus à l’envers où la robe noire peut faire peur, car signe d’injustice. Si, bien sûr, on fait partie de ceux qui se réfèrent à la loi et non à la culture pour juger les démocrates dans un pays républicain.
Abibicrine