Faible recouvrement de ses créances, prêts sans garantie, difficultés de trésorerie… La Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie (BICIM), filiale du Groupe BNP Paribas, a mal à ses caisses. Et ses cadres seraient en rupture de ban avec leur patron Marc Tempels.
Alerte aux pompes funèbres ! La BICIM serait très mal en point. À en croire nos sources, généralement bien informées, ses caisses sont vides. Ou presque et ses créanciers ne se bousculent plus au portillon. Estimés à plusieurs dizaines de milliards de nos francs, les prêts accordés à certains opérateurs économiques et agricoles ne sont remboursés qu’au lance-pierre.
À l’origine de cette lenteur, dans le recouvrement des créances de la BICIM, plusieurs facteurs.
D’abord, indiquent nos sources, parce que la plupart de ces prêts ont été accordés à ces opérateurs, sans garantie. Ou sur la base de vraies fausses garanties.
Ensuite, parce que ces prêts ont été consentis à ces hommes d’affaires, avec la complicité de certains cadres de la direction de la Banque. Conséquences : les caisses de la BICIM sont vides. Désespérément vides. Et le personnel qui s’attendait à des avantages, serait sur les dents.
Plus grave, les cadres à l’origine de ces prêts pour le moins douteux seraient sur des charbons ardents. Au même moment, indiquent nos sources, les clients commencent à fermer leurs comptes. Au même moment, certaines représentations de la banque ne fonctionnent plus. Notamment, les agences des quartiers de Bozola, l’ACI-2000, Dar-Salam et Bacodjicoroni.
Autant de facteurs et de griefs qui, une fois de plus, plongent la BICIM dans l’agonie.
Nous y reviendrons dans nos prochaines parutions.
A. Diallo