L’enceinte du Programme de Consolidation de la Paix a servi de cadre à la remise par la Directrice du PCP, MUSU Clemens au Recteur de l’Université des Lettres, des Sciences Humaines de Bamako (ULSHB), Idrissa Soiba Traoré, des résultats de l’étude menée par le PCP en conjonction avec l’ULSHB et le Réseau Ouest Africain pour l’Edification de la Paix, le 30 janvier 2020.
Le Recteur de l’Université des Lettres, des Sciences Humaines de Bamako (ULSHB), Idrissa Soiba Traoré, a indiqué d’entrée : « notre présence dans les locaux du Programme de consolidation de la Paix(PCP) par le fait que nous avions travaillé avec ce programme, il y a eu la concrétisation des actes. L’acte concerne essentiellement une recherche que nous avions menée dans 45 communes du Mali. Et ces 45 communes font parties des zones les plus vulnérables aujourd’hui. A savoir, Ségou, Mopti, Tombouctou, et Gao, Taoudéni, à Kidal. Dans ces zones là, nos enquêtes ont été menées à travers l’outil Frame (outil qui permet de mesurer l’efficacité du système de gouvernance). Nous avons mobilisé des dizaines d’enseignants sur le terrain et des centaines d’enquêter. Il y a des conclusions très importantes. Ces conclusions là ont été partagées avec les partenaires. Ils ont produit une brochure qu’ils sont venus nous présenter ce soir, nous remettre, nous remercié et nous montrer aussi que ce travail qui a été mené, a été beaucoup apprécié à leur niveau », a expliqué le Recteur Traoré. Dans le document, il est analysé les questions de fragilité et de résilience au Mali par rapport à la gouvernance. Et ces questions sont analysées en termes de conflits en se basant sur la compétition en terme de ressource naturelles ; la faiblesse de la gouvernance ; la lutte pour la légitimité et aussi la rupture de la cohésion sociale. En sommes, l’outil Frame a été appliqué a travers un certains nombre de paramètres comme le leadership, la participation civique, l’environnement sécuritaire, la justice et les règles de droit. Des paramètres qui nous ont permis de cerner la logique de catégories d’acteurs (les élus, les femmes, les hommes, les travailleurs, les étudiants, bref, toutes les catégories qu’on peut distinguer dans le monde socio politique à travers les 45 communes)
Cette collaboration, a poursuivi Soiba Traoré, apporte à notre université selon nous une attention particulière. Car vous n’êtes pas sans savoir que les sciences humaines sont de plus en plus décriées. Donc ça nous permet de montrer ce qu’ont peut faire sur les sciences humaines. Aujourd’hui, les questions de crises au Mali sont des questions qui peuvent être traité à travers un regard sociologique, anthropologique et un regard Psychologique et mêmes des sciences de l’éducation. De ce point de vue donc, dit-il, nous sommes les premiers répondants à la matière. Mais l’important pour nous, ajoute Idrissa Soiba Traoré, c’est qu’on a fait correctement le travail, et que ce travail sera davantage vulgariser, ça va permettre aux uns et aux autres, de se saisir, de cerner la valeur fondamentale des sciences humaines. Notamment au sein de l’Université. Car nous allons faire, appuie le Recteur, une vulgarisation à grande échelle, et partager ce travail avec les autres collègues et des étudiants qui ont souvent participé. Ce que notre université gagne dans cette enquête est la réputation. Quand on a fait cette restitution à l’Ambassade des Etats Unis, beaucoup de partenaires nous dit qu’eux ne savaient pas qu’ils avaient un répondant aussi logique qui pouvait faire des analyses objectives sur des questions qui concerne notre actualité. Cela a fait que des promesses nous ont été prises pour amener d’autres projets au niveau de notre université.
Hadama B. Fofana