A la faveur d’une conférence de presse organisée par la Coalition Citoyenne des Associations de la Société Civile pour la Paix, l’Unité et La Réconciliation Nationale(CCASC/PURN), dont il est le président en exercice, Ahmed Mohamed Ag Hamani, non moins ancien Premier ministre du Mali a craché ses quatre vérités au sujet de la révision constitutionnelle. Selon lui, la polémique de la classe politique autour de cette question doit trouver une solution rapide, puisque le danger va au-delà des simples questions de positionnement des partis sur le projet.
La Coalition Citoyenne des Associations de la Société Civile pour la paix, l’Unité et la réconciliation Nationale est un groupement de la société civile du Mali pour un mécanisme d’observation, de veille et d’alerte permettant une démarche commune dans l’approche de solution aux grandes questions qui touchent à la vie de la nation. Elle a pour objectif entre autres, de réorganiser la Société civile pour la rendre plus efficace et plus forte, participer au nom des organisations de la société civile du Mali à la mise en Œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
C’est dans la droite ligne de ces objectifs que la Coalition a organisé dans la matinée du mardi 25 juillet 2017 à la Maison de la presse une conférence de presse. Il était question pour elle, d’exprimer sa position et recommandation par rapport à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et réconciliation issue du processus d’Alger et tant d’autres sujets brulants de l’heure, dont celle relative à la révision constitutionnelle.
Après son introduction liminaire, le président de la Coalition en l’occurrence, Ahmed Mohamed Ag Hamani, un ancien locataire de la Primature s’est prêté aux questions des journalistes.
Se prononçant sur le sujet de la révision constitutionnelle, M.Ag Hamani n’est pas allé par quatre chemins. Il dira aux leaders des partis politiques d’éviter des débats inutiles, qui n’ont pas de sens et qui n’amènent le Mali nulle part, si ce n’est à la dérive, au catastrophe et au chaos.
« La polémique de la classe politique autour de cette question doit trouver une solution rapide, puisque le danger va au-delà des simples questions de positionnement des partis sur ledit projet » a-t-il affirmé. Tout en soutenant que la Constitution de 1992 n’a pas empêché le Mali de tomber dans la catastrophe en 2012, il interpellera les protagonistes à éviter des débats qui détournent les Maliens de la réalité et de l’essentiel qu’est le Mali. Pour cela, il a mis les uns et les autres en garde contre toute ébullition du climat social à Bamako. « Demain si jamais on pousse jusqu’à ce qu’il y ait des remous dans Bamako, c’est une porte ouverte au djihadisme. Ils seront là dans trois jours » a-t-il clamé d’un ton ferme. Avant d’ajouter qu’il aurait demandé à ce qu’un terme soit mis à la création des milices armées, facteurs favorisant des troubles et qu’elles soient immédiatement désarmées. Dans cette dynamique, il dira que les hommes politiques doivent réfléchir et savoir faire la différence entre le Mali et les considérations d’ordre politique qui peuvent trouver des solutions à tout moment, mais à condition que le Mali existe.
Par Moïse Keïta