Barrages de Manantali et de Félou : les travailleurs demandent la révocation du Directeur Général

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Le Directeur Général de la Société d’Exploitation de Manantali et de Félou (SEMAF SA), le sénégalais Abdoulaye DIA, est sur la sellette. Les travailleurs maliens et sénégalais demandent sa révocation et le recrutement d’un nouveau directeur conformément aux textes de la société. Dans une récente pétition, les travailleurs de la SEMAF SA font des revendications en cinq points.

Rien ne va dans les barrages hydroélectriques de Manantali et Félou au Mali. Les travailleurs n’ont toujours pas reçu leur salaire du mois d’août. L’une de leurs revendications est le paiement des salaires du mois d’août et des arriérés des primes.  Aussi, les travailleurs demandent le paiement des arriérés de 600 millions FCFA de cotisation au bénéfice du Fonds social et le respect des dispositions règlementaires en hygiène, sécurité et santé au travail.

Dans la pétition, les travailleurs demandent également : une meilleure restructuration de la SEMAF SA pour un fonctionnement efficace, efficient et pérenne ; l’application de la résolution du 23 février 2021 portant sur le recrutement du Directeur Général par appel à candidature restreint aux ressortissants des États membres de l’OMVS. Les travailleurs demandent surtout la « révocation du Directeur Général », et de faire assurer son intérim par une tierce personne avec limitation de pouvoir et de charges financières en attendant le recrutement d’un nouveau.

Selon les travailleurs, le Directeur Général de la SEMAF doit être recruté selon la réglementation en vigueur. Or, depuis la création de la société, le directeur est nommé par les autorités politiques du Sénégal et, ou du Mali, en violation des critères définies par les textes. Ce qui se traduit dans les faits, selon les travailleurs, par une accumulation des problèmes.

La SEMAF fait ainsi face à : la dégradation de l’état des installations et équipements des ouvrages par manque de maintenance et des entretiens de qualité ; l’impunité et la mauvaise gestion des Directeurs Généraux nommés pour des mandats de gestion ; l’absence d’une surveillance rigoureuse des instances de gouvernance sur la gestion ; la détérioration de l’esprit d’intégration de l’OMVS au sein de la SEMAF SA à cause de la gestion non transparente ni équitable ; les retards permanents des salaires et autres droits.

En avril 2024, les syndicats de travailleurs avaient dû déposer un préavis de grève, avant d’avoir leur salaire. Cette fois, ils ont opté pour une pétition signée le 10 septembre 2024, et adressée aux instances et autorités de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS. Il s’agit notamment : de la Présidente du Conseil des ministres et aux ministres de l’OMVS ; aux Coordinateurs des cellules de l’OMVS ; le Haut-Commissaire de l’OMVS ; le Président de l’Assemblée Générale et du Conseil d’Administration de la SEMAF SA.

Mamadou TOGOLA/maliweb.net

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