Barrage de Félou :La commune de Hawa Dembaya entre espoir et angoisse

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Plus d’une année après l’évènement mémorable de pose de la première pierre du barrage de Félou en fin 2009 par les chefs d’Etat de la Mauritanie, du Mali, du Sénégal et le Premier Ministre Guinéen, les populations de la commune rurale de Hawa Dembaya, qui avait nourri de grands espoirs pour l’avènement de ce projet gigantesque, s’impatientent devant la lenteur de la mise en œuvre des mesures d’accompagnement et d’atténuation des impacts environnementaux du projet.

On se rappelle encore du discours mémorable du maire de la commune rurale de Hawadembaya, monsieur Ibrahim Sarr, qui fondait un espoir sur ce projet , notamment par rapport à la promotion de l’emploi local, l’impact du barrage sur le développement local, et surtout l’espoir de voir appliquer la notion de l’énergie réservée qui pourrait se traduire par la mise à disposition de la commune d’un pourcentage aussi minime soit-il d’une contrepartie de kilowatt heure d’énergie vendue sur le territoire malien.

Au regard des conclusions des travaux du comité de suivi des travaux de construction du barrage de Félou, tenus à Kayes puis à Félou, le mercredi 26 janvier, sous la haute présidence du Haut-commissaire de l’OMVS, en présence des représentants des communautés, du maire de la commune de HawaDembaya et des coordinateurs des pays de l’OMVS, le Haut-commissaire a pu mesurer les cris de souffrance exprimés par les populations, notamment par rapport aux explosions (dynamitages) interminables, à l’accès difficile à l’eau potable et au manque de calendrier relatif à la mise en œuvre des mesures d’accompagnement.

A la suite des travaux, le Haut-commissaire de l’OMVS, Mr MERZOUZ, a pris des engagements fermes relatifs aux points suivants qui constituaient des revendications des populations :

Le financement, courant 2011, d’un système d’adduction d’eau sommaire pour les villages de Bangassi, Lontou et Médine ;

La construction, courant 2011, d’une mosquée de vendredi ;

La construction d’un terrain de football et d’un centre d’animation pour la jeunesse en 2011.

Si ces promesses fermes du Haut-commissaire de l’OMVS ont été bien accueillies par les représentants des communautés, il ne faudrait pas perdre de vue les autres attentes aussi importantes comme l’électrification de tous les villages de la commune et la mise en place des infrastructures productives qui constituent les gages d’un développement durable de la commune.

Le maintien d’un climat apaisé autour du chantier passe nécessairement par le respect scrupuleux des engagements pris par le haut-commissaire et la diligence dans laquelle les autres mesures d’accompagnement vont être mises en œuvre.

 

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Birama Fall


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