Yorodjiambougou : L’insécurité au comble

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Sur le flanc de Yirimadio-Sud/Plateau se révèlent des réseaux de commerce de cannabis, des associations de malfaiteurs… qui le transforment en quartier de la pègre.  

 

Situés entre Sirakoro-Méguétana et Yirimadio, les résidents de Yorodjiambougou traversent depuis un certain temps une passe difficile à cause de l’insécurité qui leur pèse comme une chape de plomb à une certaine heure de la nuit. Vols de motos, braquages, pillages de boutiques, attaques à main armée sont des faits qui troublent leur sommeil.

Des groupuscules de bandits sévissent dans presque tous les coins et recoins du quartier. Pas un jour ne passe sans que des cas d’agression, de dépossession de biens ou même d’assassinat ne soient portés à la connaissance des commissariats de police de la Commune VI.

Les usagers noctambules et les boutiquiers encaissent le coup. Et les populations des quartiers périphériques, notamment Missabougou, Sirakoro-Méguétana, Yirimadio ne peuvent pas le démentir. Les bandits squattent généralement les concessions inachevées. C’est pourquoi les âmes sensibles les considèrent comme une couche défavorisée. Mais ce n’est qu’une apparence.

Selon nos témoignages, la plupart ont moins de 25 ans. La manipulation des armes n’est plus un mystère pour ces jeunes ainsi que la consommation du cannabis. Dès 21 h les coins prennent la couleur d’un panorama menaçant et inadapté à toute personne sensible. “Ces actes crapuleux dépassent mon imagination, les rues servent de cadre pour braquer les populations”, fulmine une victime.

La thèse est du reste partagée par cet autre habitant. “Ici, les opérations se passent sans commentaire. Presque tous les redoutables groupes de malfrats mis sous les verrous ont été arrêtés dans ce quartier. Les boutiques sont braquées et les motocyclistes ne manquent pas leur tour. Et cela sous l’œil vigilant des agents de sécurité”, déclare un boutiquier.

Un policier est on ne peut plus clair dans ses propos : “La sécurité a un prix. Notre commissariat est privé de tout pour lutter contre l’insécurité”. “Les commissariats n’ont pas de véhicule pour mener à bien leurs opérations. Même pour la patrouille, on est obligé de la faire à pied. Or, nous avons une zone très vaste : Yirimadio, les logements sociaux, Missabougou, Sirakoro-Méguétana et une partie de Niamakoro. Un commissariat doit avoir au moins 2 véhicules et du carburant pour mener à bien ses opérations”, dit-il, ajoutant que malgré ces multiples problèmes, ils arrivent à faire leur possible.

Les habitants des quartiers interpellent le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité à réagir face à cette situation, conformément à la Constitution qui garantit la sécurité des personnes et leurs biens. “La personne humaine est sacrée et inviolable. Tout individu a droit à la vie, à la liberté, à la sécurité et à l’intégrité de sa personne. Nul ne sera soumis à la torture, ni à des sévices ou traitements inhumains, cruels, dégradants ou humiliants”, souligne la Loi fondamentale.

Le général de division Sada Samaké est face à ses responsabilité pour répondre à la nécessité d’un environnement sain et la protection civile.

Bréhima Sogoba

 

 

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