Vol au marché de Kayes : Animateur de radio, il s’essaye dans le vol

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Dans toute corporation, il y a des brebis galeuses, dit-on. Un animateur de la radio FM « Nostalgie » de Kayes s’est curieusement retrouvé dans une histoire de vol avec effraction perpétré dans la boutique d’un opérateur économique sise au marché central de Kayes, courant septembre dernier. L’affaire à la limite indigeste, est au centre de toutes les causeries de la ville des rails.

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Tout est parti d’un autre animateur de la même radio FM « Nostalgie », répondant au nom de Mamadou Diarra dit « Tabaco ». Dans la nuit du 20 septembre 2007, ce dernier conduit et met à la disposition du commissariat de police du 1er arrondissement, un jeune homme de son entourage pour les besoins de l’enquête à propos d’une moto Jakarta neuve qu’il s’était achetée. L’animateur en question, sachant que le jeune homme n’avait pas les moyens financiers de s’octroyer de tel engin à deux roues, a préféré le mettre à a disposition de qui de droit pour les besoins de vérification. Car, faut-il le préciser, le jeune homme du nom de Moussa Koné était un de ses protégés. Il craignait que celui-ci ne l’embourbe dans des problèmes de nature à ternir son image dans la ville de Kayes.
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rnLe Commissaire divisionnaire de police Idrissa Touré, chargé dudit commissariat, connu pour sa témérité et pour sa hargne contre les malfaiteurs, saisi de l’affaire, donne le feu vert à sa brigade de recherche avec la ferme consigne de faire toute la lumière sur les faits reprochés au suspect. C’est sur cette instruction que l’inspecteur de police Lassine Samaké, chef de la brigade de recherche, rassemble ses éléments. Il s’agit des adjudants de police Adama Samaké, un pur produit du célèbre commissariat de police du 3e arrondissement, Adama N’Fa Samaké, Gaoussou Doumbia, Cheick Hamala Koné et du sergent de police Alou Konaré. Moussa Koné face à ces léopards des rails ne pouvait que lâcher facilement le morceau.

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Le client confesse comme une sorcière en transe

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Dans le cadre de leur enquête, l’inspecteur de police Lassine Samaké et ses hommes procèdent à l’interrogatoire de leur nouveau client pour mieux le découvrir. Une attitude pédagogique propre à tout bon enquêteur. Cette méthode eut raison de Moussa Koné qui, à peine a-t-il été interrogé sur les faits qui lui sont reprochés, qu’il a aussitôt ouvert ses vannes pour déballer tout le secret de la bande. Les policiers ont vite compris qu’ils ont affaire à un néophyte de la pègre. Cette franche collaboration du suspect facilite la tâche des policiers dans la suite de leur enquête. Selon Moussa Koné, ils étaient au nombre de trois délinquants : Tiécoura Coulibaly, Seydou Dembélé et lui-même.
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rnAprès avoir atterri sur les lieux, explique-t-il, ils escaladent un mur long de 4 mètres de haut pour accéder à la boutique de Diallo. Ils défoncent ensuite la fenêtre d’une toilette pour s’introduire à l’intérieur où ils s’accaparent de la coquette somme de trois millions de FCFA, des cartes de recharge téléphoniques et deux bracelets de valeur. Après ces détails, le bandit dévoile certaines de leurs tanières où ses compères sont susceptibles de se trouver. L’inspecteur de police Lassine Samaké et ses éléments investissent différentes zones criminogènes en vue de faire tomber ces deux gredins des rails. Sans grande peine, ils mettent le grappin sur eux et les conduisent à leur base où ils seront écroués pour les besoins de l’enquête.

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L’enquête rattrape un animateur de la radio « Nostalgie »

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Tiécoura Coulibaly et Seydou Dembélé interrogés sur les faits qui leur sont reprochés, confirment les déclarations de leur prédécesseur. Ils font revivre le film de leur opération devant les policiers en charge de leur affaire. Tiécoura Coulibaly reconnaît aussi être l’instigateur de l’opération. Chacun déclare aux policiers le montant qu’il a perçu après le partage du butin. Moussa Koné avait acheté avec son argent une moto Jakarta neuve, un poste-radio combiné de marque Sharp, des pagnes, une batterie. Après ses achats, le bandit avait enfoui dans son sac, les cinq cent mille restants avant de dissimuler le tout dans un coin à la radio « Nostalgie » qu’il fréquente.
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rnMais, sans compter que l’animateur Cheick Sissoko souffrait d’une pauvreté extrême. Celui-ci empoche ladite somme pour filer dans grand Kayes. Mal lui en prit aussi, car, il chute dans les filets des éléments de la brigade de recherche du commissariat de police du 1er arrondissement qui enquêtaient sur le vol. Le sieur Sissoko rallonge la liste des voleurs de Abdou Diallo. En plus de cet animateur cupide, les policiers récupèrent sur les traces des desperados la somme de 1500.000FCFA et les objets que Moussa Koné avaient achetés. L’affaire est devant le tribunal de Kayes.

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O. BOUARE

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11 octobre 2007

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