L’Afrique de l’Ouest est-elle en phase de devenir une plaque tournante du trafic de drogue dure ? Depuis quelques temps, des saisies colossales de drogue dure comme la cocaïne et l’héroïne sont enregistrées dans la sous-région. Cependant, certains experts se refusent à placer l’Afrique de l’Ouest au rang de plaque tournante, préférant utiliser l’expression moins chargée de zone de transit. Quoiqu’il en soit, le produit de la mort est bien là, même s’il est en transit, avec ses conséquences négatives pour nos économies, notre jeunesse et notre sécurité. Avec des frontières mal surveillées faute de moyens logistiques, le manque de coordination dans la lutte contre le fléau, la drogue en partance pour l’Occident est-elle en train de trouver entrepôt dans la sous-région ?
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Les narcotrafiquants ayant changé d’itinéraire, le nouveau chemin de la drogue destinée à l’Europe semble inexorablement passer par l’Afrique de l’Ouest. C’est ainsi que des pays, comme
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Selon le directeur général du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent (Giaba) Dr Abdullahi Shehu, au cours d’un forum à Dakar du 10 au 11 septembre derniers : « le trafic de cocaïne en Guinée-Bissau est lié à celui pratiqué au Sénégal. Notre voisin du Sud est le pays de la sous-région le plus confronté au fléau de la drogue. Ce qui n’est pas rassurant pour son voisin sénégalais. La presse se fait fréquemment l’écho de grandes quantités saisies chez notre voisin du Sud. On ignore les kilos qui passent entre les mailles du dispositif sécuritaire, mais on se rappelle des
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Et c’est le Sénégal, pays frontalier, qui risque d’en pâtir. Notre pays, qui était habitué à des saisies tournant autour de grammes, s’est distingué cette année avec une saisie record de plus de deux tonnes de cocaïne sur
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Au cours de leur enquête, les gendarmes avaient découvert que les personnes arrêtées avaient par dévers elles des documents certifiant qu’elles s’étaient rendu en Sierra Leone, Guinée-Conakry, Guinée-Bissau et Gambie. Les saisies de cocaïne ont été également importantes à l’aéroport Léopold Sédar Senghor (LSS) cette année.
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Conscients de la menace, le Sénégal a pris les devants en renforçant son arsenal judiciaire dans un but purement répressif et dissuasif. La proposition de loi numéro 26/2007 portant renforcement des peines contre les trafiquants de drogue a été adoptée par l’Assemblée nationale récemment à l’unanimité.
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La fourchette des peines punissant le trafic de drogue, qui oscillait entre 5 et 10 ans de prison, passe avec la nouvelle disposition dite « Loi Abdou Latif Guèye, de 10 à 20 ans de travaux forcés».
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L’inquiétude est générale,
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Le Soleil
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