Sociétés de Gardiennage : L’inspection du Travail complice de l’exploitation des travailleurs

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La montée du phénomène du banditisme et de la criminalité a donné naissance à la multiplication des sociétés de gardiennage dans la capitale.

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Si certaines d’entre elles sont réputées pour la qualité de leur service, d’autres se sont rendues tristement célèbres  par des pratiques peu orthodoxes, comme les souffrances infligées à leurs employés. Aux dires de certains de ceux-ci que nous avons rencontrés la semaine dernière, elles appliquent une  grille salariale et un principe de majoration qui viole la législation du travail dans notre pays. On peut bien parler d’une arnaque.

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Les anciens travailleurs de la société de gardiennage OGS qui avait un contrat  avec le bureau de l’Union Européenne au Mali, en ont fait les frais. Après la résiliation de ce contrat, l’Union Européenne a donc signé un nouveau contrat avec l’Agence Mali Management à laquelle elle demanda d’embaucher les gardiens qui travaillaient pour elle au compte de  l’OGS.

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Ce transfert d’employeur ne devrait pas aucunement déranger les gardiens du Bureau de l’UE si leur traitement était resté le même. Malheureusement, leur nouvel employeur s’est royalement permis la réduction de salaire de 20 000 FCFA. Pourquoi une telle réduction, quand on sait que l’Union Européenne continue de débourser le même montant qu’il donnait à la première société ?

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Une pratique courante

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L’AMM et l’OGS ne sont malheureusement les seules sociétés en cause, loin de là. Les témoignages faits par certains travailleurs, sous couvert de l’anonymat, dénoncent le retard dans le paiement de salaires dans d’autres sociétés de gardiennage.

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Non seulement il leur est reproché d’employer des personnes trop âgées mais aussi il leur est reproché de ne jamais payer à temps des travailleurs, les mettant dans une situation pénible.

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Il y a quelques mois, un sexagénaire de la SSI avait quitté sa famille avec l’espoir d’y revenir salaire en poche. Mal lui en prit car, c’était sans compter avec le cynisme des responsables de ladite société : sans la moindre pièce, l’infortuné n’avait nul autre choix que de passer la nuit sur place. On peut aisément imaginer la frayeur qui s’est emparée de sa famille durant toute cette  longue nuit d’attente. Mais cela laisse totalement blancs les promoteurs des sociétés de gardiennage qui s’enrichissent sur le dos de leurs employés et cela en complicité avec l’inspection du travail et certaines autorités judiciaires.

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Markatié Daou

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