Recrudescence du grand banditisme : L’Epervier du Mandé accroche la bande du « Malien »

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Depuis plusieurs années, la bande de Papa Souleymane Diarra dit le « Malien », composée essentiellement de seigneurs de la mort, fait porter la couronne d’enfer sur la tête des paisibles citoyens du district de Bamako. Après son accrochage historique avec des éléments des commissariats de police du 5e et du 7e arrondissements, le tour revient au commissariat de police du 3e arrondissement de frapper dans la tanière des gredins. Deux « lieutenants » se font prisonniers tandis que le chef de bande a pu s’échapper grâce à la flexibilité de ses jambes. Ainsi s’ouvrent les hostilités entre le tristement célèbre Papa Souleymane Diarra dit le « Malien » et les trois oiseaux légendaires : le Vautour, le Sorcier et l’Epervier.rn

Provocation. Il ne s’agit ni plus ni moins que de cela. Ayant appris la réputation de l’Epervier du Mandé, l’inspecteur principal de police Papa Mambi Keita, chef de la brigade de recherche du 3e arrondissement et de ses cobras, la bande de Papa Souleymane Diarra dit le « Malien » a décidé avec ses hommes de venir les défier sur leur terre. Armés jusqu’aux dents, ils chutent au nouveau marché de Médine à bord d’une Land Cruiser de couleur blanche, sous le nez et la barbe des agents du poste de police, dans la nuit du 27 au 28 juin dernier.

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N’ayant pas trouvé l’ennemi sur place, ils s’attaquent à un magasin de vente de matériels électroniques. Ils mettent à plat ventre le gardien des lieux, le nommé Samba Sylla avant de procéder à l’opération proprement dite. A l’aide des cisailles, ils coupent les cadenas de la porte et brisent les vitres pour s’introduire à l’intérieur du magasin. Lorsque des voisins ont tenté de les dissuader, ils ont ouvert le feu sur ces derniers avant de détaler avec leur butin composé de deux téléviseurs de marque « Sharp », écran 14, des appareils téléphoniques portables. Après le départ des desperados, le gardien Samba Sylla, malgré le choc, informe téléphoniquement son patron, le nommé Djanguina Magassa.

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Ce dernier se transporte sur les lieux. Constat fait, il s’est rendu au commissariat de police du 3e arrondissement pour faire la déclaration de vol dans son commerce. Le Contrôleur général de police Moussa Sissoko, le Vautour des rails et son adjoint, le commissaire principal de police Adama Baradji dit le Sorcier instruisent à l’Epervier du Mandé et à ses hommes d’ouvrir une enquête pour la circonstance. Ceux-ci activent leur machine en ramifiant leurs antennes dans toutes les zones suspectées criminogènes du district. Ils apprennent le nom d’un certain Laye qui aurait participé à l’opération. Ils exploitent cette piste.

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Dans la journée du 20 juillet dernier, ils reçoivent une information relative au domicile d’un certain Boubacar Diarra sis au marché de Kalaban-Coura et à ses différents mouvements dans la zone. L’informateur précise que le jeune homme dort les premières de la nuit en attendant le moment de la sortie de sa bande pour les opérations. Sur le champ, l’Epervier du Mandé regroupe ses hommes pour un mini briefing au cours duquel ils mettent sur pied une stratégie pour capturer le délinquant. Vers 20 heures, après avis du procureur de la République près le tribunal de la Commune II et de leur hiérarchie, ils parachutent dans le fief du délinquant. Ils le surprennent en plein sommeil dans sa piaule, un pistolet bien chargé en main.

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En vrais professionnels, ils le capturent sans tirer le moindre coup de fusil. Sur place, ils procèdent à une perquisition de son domicile qui a permis de découvrir plusieurs objets suspects. L’oiseau est ainsi conduit à la police pour les besoins de l’enquête. Sommairement interrogé, Boubacar Diarra tente de se jouer de ses poursuivants. Mais, il déchante aussitôt lorsqu’il s’aperçoit que ces derniers avaient les serres très pointues. Il se met à table sans se faire prier.

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Confession d’un géant en détresse

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Reconnaissant finalement les faits qui lui sont reprochés, Boubacar Diarra dénonce les autres membres du gang. Il s’agit entre autres Papa Souleymane Diarra, le cerveau de la bande, Zoumana Camara qui serait le bras droit du « Malien », Dramane dit Dra sans autres précisions et Safré Cissé, un commando parachutiste radié de l’effectif pour indiscipline caractérisée, ancien mercenaire ayant combattu aux côtés des ex-rebelles de la Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, il fait office de chauffeur de la bande au cours des différentes opérations à travers le district de Bamako.

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Boubacar Diarra voyant que la cause était totalement perdue, conduit les policiers au domicile de Zoumana Camara à Bozola Lampanikoro. Celui-ci tombe dans les filets de l’Epervier du Mandé. La perquisition de sa chambre a permis de découvrir des bazins, des wax, des chaussures pour femmes, un pistolet et autres objets pouvant intéresser l’enquête de ses poursuivants. S’agissant de « Malien », il se serait fait tirer par imprudence une balle dans la cuisse au moment où il s’apprêtait à ouvrir le feu sur des gardiens à Lafiabougou. Selon lui, il pourrait se trouver au domicile d’un certain Gaoussou, en service à BONIABA (c’est-à-dire le Cescom de Bozola-Niaréla et Bagadadji).

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Le délinquant fait conduire les policiers dans cet endroit. Malheureusement, il se serait trompé de maison. Ce qui aurait permis à l’agent de santé de détaler avec sa famille vers une destination inconnue. Il aurait mis aussi la puce à l’oreille de « Malien » qui s’est lui aussi volatilisé dans la nature. Qu’à cela ne tienne, les policiers ne décrochent pas. Ils découvrent une voiture Toyata Carina II appartenant à la bande, garée dans un endroit suspect derrière le Centre islamique d’Hamdallaye. Ils la saisissent pour les besoins de l’enquête. L’arrestation des deux ténors de la bande dévastatrice de Papa Souleymane Diarra dit « Le Malien » provoque une véritable ruée sur la police du 3e arrondissement. 

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Comme à l’appel du tabalé des victimes ont convergé au bureau de l’Epervier du Mandé. Parmi elles, on peut citer Mme Diabaté Kaman Sy, propriétaire d’une boutique de divers objets à l’immeuble ABK à Hamdallaye, Mme Maiga, commerçante à Lafiabougou, les Wagué dont les deux boutiques ont été littéralement pillées au Nouveau Marché de Médine et au grand marché de Bamako. Ces victimes ne sont en réalité que la face émergée de l’iceberg. Il n’y pas de quartier à Bamako que cette peste n’a pas laissé de traces.

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Et à chaque arrestation de certains de ses membres, Papa Souleymane Diarra dit le « Malien » forme une autre équipe qu’il dote d’armes à feu contre les paisibles citoyens. Le ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile est fortement interpellé. Il doit mettre tout en œuvre pour faire extirper cette gangrène qui se nourrit du sang et de la sueur des contribuables bamakois. Mon Général, la balle est dans votre camp et l’histoire vous tient à l’œil.

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K. DIARRA 

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Kabako du 3 Août 2007

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