Mise en place des instances de l’assemblée nationale : La guerre des mastodontes

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Prévue pour ce jeudi 30 octobre, la mise en place du bureau et des commissions de l’Assemblée nationale n’aura finalement pas lieu. Et pour cause. La cour constitutionnelle n’a pas fini de statuer sur le règlement intérieur adopté une semaine auparavant. Mais déjà, les tractations vont bon train et le suspens est à son comble.

Les jours à venir promettent d’être très chauds au point de faire grincer des dents à certains. En effet, statutairement, le bureau de l’hémicycle doit faire peau neuve à l’ouverture de la session ordinaire du mois d’octobre de chaque année. Pour cette session, les appétits des groupes parlementaires sont aiguisés. Si le ‘’pachyderme’’ du RPM règne sans partage sur cette législature, les alliés, eux, espèrent bien être récompensés pour leur accompagnement et leur dévouement au sein de la majorité parlementaire. Les opposants non plus n’entendent pas rester les bras croisés. Ils espèrent être plus représentatifs au sein du futur bureau.

L’on se rappelle que la mise en place du bureau sortant a fait couler autant d’encre que de salive, au point que l’opposition a quitté plusieurs fois la salle Modibo Keita pour protester contre ce qu’ils ont qualifié à l’époque de hold-up et de manque de considération à leur égard. Pour cette fois, ils souhaitent vivement avoir plus. Un député de cette mouvance confie qu’ils ont mis la majorité en garde contre leur marginalisation, que même si le statut devant les régir n’est pas adopté, cela n’est nullement un prétexte pour les traiter comme des moins que rien.

Du coté de la mouvance présidentielle, notamment l’APM, on espère plus de postes au sein de la future  nouvelle composition du bureau. Ainsi, avec deux postes de vice-présidents, un poste de questure et un poste de secrétaire parlementaire, ils veulent avoir deux postes de vice-présidents supplémentaires et des postes de présidence de commission. Parce que le bureau va être élargi, nous confie un responsable de ce groupe parlementaire qui réunit en son sein tous les partis membres de la majorité sauf l’Adema et le RPM.

Les élus de ce dernier ont multiplié les réunions à huis clos ces derniers temps qui, selon certaines indiscrétions, portent essentiellement sur le quota qui leur sera réservé dans le futur bureau.

Au groupe parlementaire RPM, le climat est plus ou moins serein. Beaucoup lorgne des postes au sein du bureau. Ils estiment qu’il faut faire une rotation afin de permettre à ceux qui ne sont pas rentrés dans le bureau sortant de pouvoir y goutter.

D’ores et déjà, la tension est palpable dans l’air et la cohabitation pacifique cache mal le sentiment d’anxiété des uns et des autres. Pendant ce temps, la Cour constitutionnelle joue aux prolongations en trainant les pieds dans la validation du règlement intérieur devant permettre l’élargissement du bureau pour permettre aux nouveaux arrivants au RPM d’avoir une récompense. A suivre.

Harber MAIGA        

 

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