Meurtre au Banconi : Un jeune homme tué à son domicile

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Dans le quartier populaire de Banconi-Flabougou, le meurtre d’un homme âgé de 42 ans, dans la nuit du 7 au 8 septembre dernier, provoque de vives émotions et des indignations.

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Le drame s’est produit dans la famille Fofana sise à Banconi-Flabougou, rue 220, porte 4 en Commune I du district, dans la nuit du vendredi 7 au samedi 8 septembre dernier. Entre 3 heures et 4 heures du matin, un individu non identifié s’est introduit dans la maison de Moussa Fofana, fils de Gaoussou et de Matiaba Fassirou. Celui-ci qui ne dormait pas profondément, sursaute de son lit pour affronter le visiteur. Une lutte s’engage entre les deux hommes dans le noir. Les bruits des deux lutteurs réveillent les parents de Moussa Fofana.

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D’après son père qui aurait entendu les échanges de propos entre son fils et son agresseur, les deux hommes se battaient à cause d’un téléphone portable. Tout au long de la lutte, son fils sommait le visiteur de lui remettre son téléphone. L’intrus profita alors de l’obscurité pour sortir de sa poche un couteau en lieu et place du téléphone qu’il avait promis de restituer à son propriétaire. Comme attaqué par une folie « rouge », l’adversaire de Fofana lui plante un couteau dans le cœur et dans le ventre. Le blessé s’affaisse et s’écroule par terre, dans une mare de sang.

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Les voisins se précipitent chez les Fofana pour porter secours au blessé pendant que le meurtrier avait réussi à s’éclipser des lieux sans qu’aucun membre de la famille ne parvienne à l’identifier. Evacué d’urgence au Centre hospitalier universitaire Gabriel Touré, le pauvre succombe des suites de ses blessures. Ses parents informent le commissariat de police du 6e arrondissement de la tragédie.

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Le chef de la brigade de recherche de cette police et officier de police de permanence au moment des faits, l’inspecteur principal Ibrahim Maïga se fait accompagner par quelques-uns de ses éléments pour procéder au constat du crime. Le principal de police Maïga, en sa qualité de chef d’équipe, rend compte à sa hiérarchie qui lui ordonne l’ouverture d’une enquête. C’est ainsi qu’il convoque à son bureau les parents du défunt pour toutes fins utiles.

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Un Colonel de l’armée suspecté d’être le commanditaire

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Dès l’annonce du meurtre de Moussa Fofana, tous les esprits se sont braqués sur un Colonel de l’armée malienne qui était à couteaux tirés avec le défunt au sujet d’une affaire de visa. Selon des informations proches de l’entourage, Moussa Fofana avait remis une somme de plus d’un million de francs CFA à l’officier, représentant les frais de visa pour l’Espagne que celui-ci lui avait promis. Après plusieurs mois sans suite favorable, Moussa lui réclame son dû, mais en vain.

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Le bidasse s’essaye dans le chantage et Moussa Fofana de saisir la justice dont le procès était prévu pour le lundi 10 septembre 2007. Certains pensent que l’officier de l’armée en est pour quelque-chose. Mais, l’enquête de la police écarte cette piste du fait qu’aucun appel téléphonique de l’officier en direction du défunt n’a été retrouvé chez l’opérateur téléphonique où les deux sont abonnés. Or, certaines confidences avaient persisté que le militaire avait adressé des propos malveillants à l’endroit de Moussa quelques jours seulement avant son meurtre. 

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L’Epervier du Mandé sauve le 6e arrondissement

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Au moment où le commissariat de police du 6e arrondissement s’activait pour faire la lumière sur le meurtre de Moussa Fofana, l’Epervier du Mandé, l’inspecteur principal de police Papa Mambi Keita, chef de la brigade de recherche du 3e arrondissement fait parler de lui. Grâce à une stratégie que personne d’autre n’avait imaginée, il parvient à mettre le grappin sur un certain Moussa Samaké, voisin et ami du défunt. L’enquête que ce diable de policier avait ouverte à son niveau pour prêter mains fortes au 6e arrondissement, a permis de découvrir que Moussa Samaké avait utilisé pendant quelques fractions de secondes, le téléphone portable du défunt.

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Arrêté, il dénonce plusieurs autres personnes. L’affaire n’étant pas du ressort du 3e arrondissement, les suspects ont été transférés au 6e arrondissement pour la suite de l’enquête. Moussa Samaké reconnaît avoir ramassé le téléphone sur les lieux du drame. Coincé par la dèche, il aurait remis ledit téléphone à un certain Youssouf qui à son tour l’aurait vendu à Karim. L’inspecteur principal de police Maïga met aux arrêts ces deux derniers sur lesquels le portable et sa puce ont été retrouvés. Mais ce qui intrigue les enquêteurs et leur hiérarchie, c’est qu’aucun des trois hommes ne reconnaît être le meurtrier de Moussa Fofana, malgré certaines évidences. Mais, attendons toujours les conclusions de l’enquête du commissaire divisionnaire de police Mamoudou Baka Sissoko, chargé du 6e arrondissement.

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O. BOUARE

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