Marché rose de Bamako : Un commerçant assassiné par des loubards

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                L’émoi était à son comble, ce 1er Décembre 2007, au Marché Rose de Bamako : un commerçant détaillant, Abba Maïga, venait d’être lâchement assassiné par des loubards qui l’avaient pris à partie.

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                En effet, Abba a été bastonné jusqu’au sang. Evacué d’urgence à l’hôpital Gabriel Touré, il succombera à la suite de ses blessures.

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Que s’est-il passé?

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                Depuis un certain temps, les commerçants détaillants occupaient anarchiquement les artères principales du Marché Rose. Si bien que les grands magasins étaient presque masqués. Aussi, les grands commerçants ont décidé d’assainir les devantures de leurs portes.

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                 Un délai de grâce est donc donné à tous les commerçants détaillants possédant des kiosques ou des hangars. Depuis lors, plusieurs d’entre eux se sont exécutés. Aussi, personne n’a compris la tournure dramatique prise ce 1er Décembre par cette affaire.

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                Selon nos sources recueillies sur place, le défunt Abba Maïga devait vider les lieux. Ce jour-là, il était en train de prendre son petit déjeuner lorsqu’il fut entouré par trois loubards qui, sans aucune explication, se mirent à le molester. Avant que les secours n’arrivent, il était trop tard : les loubards avaient déjà fini de martyriser leur victime. Grièvement blessé, Abba Maïga sera transporté à l’hôpital où il rendra l’âme.

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                Alertés, ses parents portent l’affaire au Camp I. Après leur forfait, les loubards -qui gardaient la boutique d’un grand commerçant de bazin, Bokar Djigué- firent comme si rien ne s’était passé. C’est donc devant cette boutique qu’ils seront appréhendés par les gendarmes du Camp I.

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                Ausi, s’interrode-t-on de tous côtés:comment se fait-il qu’après avoir tué un homme de sang froid, les loubards, loin de s’enfuir, soient restés sur les lieux de leur forfait? Etaient-ils sûrs de leurs arrières, ou du moins de leur protecteur, ou avaient-ils agi sous l’effet de stupéfiants? 

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                Après interrogatoire, ils déclarèrent qu’ils ont agi sous les ordres de Bokar Djigué. Mais ils soutinrent qu’ils n’avaient pas l’intention de tuer Abba, mais seulement lui donner bonne correction pour avoir refusé de vider les lieux.       

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                Selon les témoins présents au moment des faits, les loubards ont sûrement confondu la viclime à un certain Abba Touré ou  un autre vendeur de mèches. “Nous sommes formels : Abba Maïga a bel et bien quitté les lieux. D’ailleurs, il était loin des lieux et était en train de manger”, ont-ils déclaré.

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                 Aux dernières nouvelles, Bokar djigué, qui s’apprêtait à aller à la Mecque, a été arrêté et se troverait au Camp I pour être entendu. En attendnt que l’affaire révèle ses tenants et aboutissants, les enquêtes se poursuivent pour identifier le commanditaire du meurtre.

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                Mais sur le moment, c’est toute la communauté Sonrhaï de Gao qui s’est mobilisée pour que justice soit rendue à la famille du défunt. Et le mécontentement, voire la colère et la révolte  se sont du coup emparées des commerçants détaillants du Marché Rose. Aussi, pour éviter toute autre représaille ou autre éventuel drame, les autorités ont décidé de fermer la boutique de Bokar Djigué.

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                Seules des enquêtes plus poussées permettront de dévoiler les vrais motifs et coupables de cette tragédie. Pour l’heure, le supposé commanditaire et ses sbires continuent d’être interrogés au Camp I de la Gendarmerie.

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Sadou BOCOUM

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