L’Islamisme au Sahel : Il est important de prendre en compte le poids des Afghans.

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L’évacuation de l’Afghanistan par les Soviétiques a « libéré » des milliers de Jihadistes qui se sont redéployés sur différents théâtres. Entre 600 à 1 millier en Algérie. De même que l’activation des foyers au Mali et au Niger coïncide avec la fin du conflit anti-soviétique en Afghanistan.

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Globalement majoritaire, l’Islam est un facteur identitaire fournissant dans le vide idéologique actuel une grille de lecture plus ou moins critique des réalités sociopolitiques notamment en ce qui concerne les notions de justice et d’équité.

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Et comme pour certains courants, le terrorisme est une réponse au mal-être des musulmans, notre environnement marqué par une grande pauvreté, touchant particulièrement les jeunes, offre un terreau relativement favorable pour les fondamentalistes. D’autant plus que la situation post conflit a libéré plusieurs ex-combattants qui sont autant de cibles idéales de recrutement. Beaucoup d’ex-combattants ont effectué des séjours au Peshawar et hébergent la Dawa à Kidal à partir duquel ils ont pu essaimer dans plusieurs pays sans obstacles majeurs, disposer de soutiens et de refuges (des prédicateurs aux camps d’entraînement).

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La proximité avec l’Algérie où le GSPC est devenu le centre de gravité d’Al Qaida en Afrique du Nord et de l’Ouest auquel il s’est affilié.

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Par la situation géographique, la bande sahélo-saharienne a vocation à être une passerelle sur l’Afrique du Nord, l’Europe et l’Irak : plusieurs auteurs des attentats du 11 septembre sont originaires d’Afrique du Nord ; les attentats de Casa et de Madrid ont été planifiés par des cellules dont certains membres ont effectué des déplacements fréquents entre l’Afrique, l’Europe, le Moyen-Orient et l’Asie.

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Cette importance géopolitique accrue a conduit à différents dispositifs sécuritaires :

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Initiative Pan Sahel : en 2003 pour les pays de l’intersection Afrique du Nord/Afrique de l’Ouest : Tchad, Niger, Mali, Mauritanie.

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Considérant que le Sahel est au centre d’une menace plus large englobant l’ensemble de la région du Sahara, à partir de 2005, initiative trans-saharienne sur le terrorisme incluant le PSI, l’Algérie et le Sénégal et trois observateurs (Nigeria, Tunisie, Maroc).

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Africom : qui unifie dans le même cadre stratégique, renseignement militaire, présence diplomatique, capacité d’action, le contre-terrorisme et la promotion de la bonne gouvernance. L’Africom répond à la préoccupation des Etats-Unis de mettre en œuvre une protection avancée de leur territoire.

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7 dec 2007

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