L’Office central des stupéfiants (OCS) en collaboration avec l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) organise les 12 et 13 décembre 2016 un atelier national de formation pour la mutualisation des efforts des différents services impliqués dans la lutte contre la drogue.
L’atelier national pour la “mutualisation des stratégies, de partage d’information et de meilleure pratique en matière de lutte contre la drogue” a débuté hier à Bamako. Durant deux jours, les services de lutte contre la drogue échangeront sur les voies et moyens pouvant mener à une lutte bien coordonnée pour réduire le fléau.
La cérémonie d’ouverture des travaux était co-présidée par les ministres de la Sécurité et de la Protection civile, et de la Justice et des Droits de l’Homme, garde des Sceaux, respectivement le général de brigade Salif Traoré et Me Ismaël Konaté. C’était en présence du représentant de l’ONUDC, Cheikh Touré, du directeur de l’OCS, le magistrat/lieutenant-colonel Adama Tounkara.
L’objectif de l’atelier est de débattre des problématiques liées aux échanges d’informations entre acteurs à la coordination opérationnelle des activités de lutte contre le trafic illicite des stupéfiants, à la prévention ainsi qu’à la prise en charge des toxicodépendants en vue d’apporter des réponses appropriées.
Le directeur de l’OCS a rappelé aux participants la difficulté de contrôler la vaste frontière malienne. “Notre pays dispose une ligne frontalière longue de plus de 7400 km et ouverte à sept pays. Cette caractéristique géographique expose davantage notre pays aux activités illicites, dont le trafic des stupéfiants”.
Il a aussi partagé son inquiétude sur l’ampleur de la commercialisation et de la consommation de la drogue. “De 2014 à nos jours les services malien de lutte contre la drogue ont saisi plus de neuf kilos de cocaïne, douze de métaphétanine, dix tonnes de cannabis et une centaine de kilos de substances psychotropes”, a-t-il déploré.
Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile a rappelé aux participants qu’une bonne coordination des actions de lutte contre la drogue a l’avantage de permettre au gouvernement de disposer de données fiables sur les tendances de consommation ainsi que des statistiques annuelles reflétant la réalité du phénomène de la drogue dans notre pays. C’est seulement à ce prix que le gouvernement, avec l’accompagnement de ses partenaires, pourra apporter des réponses appropriées.
Le représentant de l’ONUDC, Cheikh Touré, a salué l’initiative de l’organisation de cet atelier par l’OCS.
Youssouf Coulibaly