Bamako, la capitale malienne, abrite certains individus qui, de par leur poste ou responsabilité, cumulent les abus, et malmènent les populations au vu et au su des autorités qui sont impuissantes à sanctionner des pratiques auxquelles sont confrontées au quotidien pour les uns et les autres. Exemple, cela fait plus de deux mois que, chaque dimanche, un groupe de jeunes policiers, plus communément appelés Ninja, rançonnent les usagers du Pont des martyrs. rn
Au début les gens pensaient que c”était pour non respect du code de la route et que ça allait s”arrêter, mais c”est devenu une habitude. Cortèges de mariage, motocyclistes, cyclistes, personne n”échappe à leur contrôle. Ces jeunes policiers se postent de part et d”autre des voies d”accès au pont des martyrs, du côté de Badalabougou et n”ont rien à voir avec les agents qui s”occupent de la circulation. Ils arrivent à 7 heures du matin pour repartir à 18 heures.
rn
Le hic, c”est que les sous qu”ils soutirent aux paisibles citoyens sont partagés comme des tas d”arachides et en présence de leurs différents responsables. Un cas des plus frappants était le jour de l”ouverture de la campagne électorale. N”eut été la clairvoyance des responsables du RPM, une bagarre allait éclater entre les militants de ce parti et les agents de police qui n”ont pas voulu les laisser faire une ronde à moto, après le meeting de lancement de IBK au Palais de la culture. Avant, les jeunes policiers s”étaient colletés avec des loubards qui étaient dans un cortège, car ceux-ci refusaient de payer cinq mille francs pour avoir roulé sur une voie soi-disant réservée aux vélos. Les autorités ne mettant pas fin à ces pratiques peu orthodoxes, les populations ne savent plus à quel saint se vouer. Comment comprendre que des agents de police, qui doivent œuvrer pour la quiétude des populations soient devenus des rançonneurs sans que personne ne réagisse ?
rn
En tout cas, au cours des différentes campagnes électorales qui s”annoncent, si une solution n”est pas trouvée, il risque d”y avoir nombre d”affrontements entre ces jeunes policiers et les militants des candidats, surtout pour la dernière semaine de la campagne présidentielle, au cours de laquelle plusieurs caravanes sont programmées à Bamako.
rn
K.TRAORE
rn
“