La bande se fait remarquer par des expéditions punitives et des vols à main armée.
Les policiers sont sur les dents. Car les bandits de la capitale ne semblent pas décidés à lâcher prise. Ils se font remarquer tous les jours par des actes criminels, parfois spectaculaires et inédits. L”une de leurs dernières "frasques" remonte au 22 juillet dernier. Ce jour là aux environs de 16 heures, Gaoussou Diarra dit "Papa Nièblen" est alpagué par la police et conduit devant l”inspecteur Papa Mambi Keita, alias "l”épervier du Mandé" au commissariat de police du 3ème arrondissement. Après un interrogatoire serré, le malfrat reconnaît être l”auteur d”une attaque à main armée perpétrée dans la nuit du 20 au 21 juillet aux environs de 3 heures du matin. Selon les explications du malfrat, cette nuit son ami Papou, surnommé poétiquement le "salopard" lui aurait demandé de l’accompagner à Missira, pour aller se venger d”un jeune homme qui l”aurait humilié lors d’une dispute.
LA VELOCITE DE LEURS JARRETS.
Le chef de gang aurait constitué un genre de commando composé de Salif Koné, Bourlaye Diarra, Sidi Diallo et Amadou Soumano. Chacun a fait le trajet sur sa propre moto. Le groupe se serait ainsi rendu à Missira. Parvenus à destination, les malfrats ont aperçu deux jeunes hommes assis à la porte d”une concession. Papou dit le "Salopard" aurait intimé à l”un des jeunes l”ordre de les suivre. L”interpellé aurait refusé. Une bagarre éclata entre les arrivants et les deux jeunes. Ces derniers ont appelé au secours les voisins qui sont sortis sans tarder, armés de gourdins et de pilons. Sans autre forme de procès, ils se sont mis à rouer de coups Gaoussou Diarra et ses compagnons qui ne durent leur salut qu”à la vélocité de leurs jarrets. Une meute hurlante va se lancer à leurs trousses. Elle rattrapera Gaoussou sur qui elle fit pleuvoir des coups de pilon. Pour se dégager, "Gaston" a donné des coups de couteau dans l”abdomen de celui qui lui bloquait le passage, le blessant grièvement.
Les différents membres de la bande se sont retrouvés plus tard au bar "Soloni Tondjan". Alors que le groupe était occupé à prendre un pot, les policiers ont effectué une descente musclée pour appréhender "Gaston" et le mettre aux arrêts. Le bandit expliqua aux policiers qu”il n”avait nulle intention de blesser sa victime et qu”il avait agi en légitime défense. Ce plaidoyer n”empêcha pas les policiers de le placer en garde à vue.
Les délinquants Gaoussou Diarra alias Papa Nièblen, Broulaye Diarra, Sidi Diallo, Salif Koné et Amadou Soumano sont déjà fichés à la police pour agression à main armée. Les recherches entreprises en vue de retrouver "Papou cholen dit salopard", "Officier", "Iboun", "Djiby dja", "Tiekisse", et "Negue" sont demeurées vaines.
Après quarante huit heures de détention, les limiers notifièrent à "Papa Nièblen" la fin de sa garde-à-vue. Il a été conduit devant le procureur de la République près du tribunal de première instance de la Commune II du District de Bamako. Les complices Lassine Mariko, Koussey Coulibaly et Assétou Kansaye, ont été accusés d”association de malfaiteurs et de vol à main armée.
Durant la même nuit à 3 heures 30, une autre victime de la bande de "Papa Niéblen" se présenta à la police pour annoncer qu’il venait d’être victime d’une agression à main armée par une bande d’individus armés de couteaux. Il a exhibé une plaie ouverte sur le … sexe en précisant que les auteurs du forfait se sont retirés à Médina Coura, au bar "Soloni Tondjan".
ARMES DE COUTEAUX ET DE GOURDINS.
Toutes affaires cessantes, l”épervier du Mandé" envoya ses hommes cueillir les malfrats sur place. L”un deux sera effectivement pris en possession d”un couteau que les policiers ont confisqué pour les besoin de l”enquête. Les tristes individus du nom de Gaoussou Diarra alias "Papa Nièblen", Bourlaye Diarra, Sidi Diallo, Salif Koné et Amadou Soumano ont reconnu les faits qui leurs sont reprochés. Toutefois le chef BR du 3ème arrondissement, Papa Mambi Kéita et ses hommes ont ouvert une enquête pour clarifier toutes les ramifications de cette affaire.
Ils reçurent confirmation qu”un homme avait effectivement été attaqué dans la nuit du 20 au 21 juillet encore aux environs de 3 heures du matin, alors qu”il prenait du thé devant sa porte en compagnie de son ami Boubacar Keita. Ce dernier a confirmé à la police qu”un groupe de jeunes, armés de couteaux et de gourdins avaient surgi de l”obscurité pour intimer à son ami l”ordre de les suivre. Étonné par l”attitude des visiteurs, il leur avait demandé à connaître les raisons de cette injonction. Contrarié par cette question, un malfrat aurait saisi l”audacieux par le collet avant lui retirer son téléphone portable , un Motorola V3I. Au cours de la bagarre qui s’en est suivie Papa Nièblen aurait sorti un couteau et blessé son adversaire au sexe. "La vue du sang sur mes habits les a fait fuir, mon ami s”est lancé à leur poursuite. Les truands sont partis se réfugier au bar "Soloni Tondjan".
Le jeune homme a imploré les policiers de tout mettre en œuvre pour connaître les raisons pour lesquelles il avait été agressé par la bande de "Papa Nièblen".
"Je porte plainte contre eux, pour que justice soit faite", a-t-il dit aux policiers. Le chef BR a promis de mettre hors d”état de nuire la totalité de la bande de "Papa Nièblen".
Mh. TRAORÉ
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