Avec les mesures prises récemment par le département de la Sécurité Intérieure, avec la reprise des patrouilles mixtes dans le District de Bamako, le cycle d’insécurité avec son cortège de viols et de vols s’est désormais déplacé dans les quartiers périphériques de la capitale. Aussi, agressions et vols à main armée y sont-ils monnaie courante. Face à cette recrudescence des vols à main armée, les populations ne baissent pas les bras. Elles sont prêtes, même mains nues, à affronter des malfrats qui n’hésitent plus à faire feu à la moindre résistance.
C’est justement à cause de cette arrogance, désormais affichée par les voleurs, qu’un malfrat a été abattu à bout portant à Kalabankoro, le mercredi dernier, aux environs de 3 heures 30 minutes.
En effet, un groupe de quatre voleurs avait débarqué dans la concession d’un certain Nicolas Tounkara et se sont mis à couper les pommelles du portail avec les pinces géantes. Ce dernier qui ne dormait pas fut attiré par le bruit qui venait du côté du couloir. Déjà que tout le monde vit sur le qui-vive, à cause de la série d’agressions et de vols commis dans ce grand quartier, il a pris la précaution de s’armer de son fusil.
Arme au poing, il vint ouvrir la fenêtre pour s’enquérir de ce qui se passait et surprit les voleurs en train de s’affairer autour du portail. Il les somma de déguerpir mais c’était sans compter avec l’entêtement des malfrats qui étaient assurés, non seulement de leurs armes à feu mais de sur leur supériorité numérique. Loin de débarrasser le plancher, l’un des malfrats qui ne se doutait de rien, pointa la torche sur lui. Tounkara fit feu, le malfrat touché mortellement à la tête s’écroula au sol. Sans demander leur reste, ses complices prirent immédiatement pris les jambes à leur cou.
Tounkara alerta aussitôt la brigade territoriale de la gendarmerie de Kalabankoro, laquelle dépêcha sur le champ une équipe. Celle-ci, une fois sur les lieux, après le constat, fit venir la Protection civile.
Les sapeurs-pompiers transportèrent le malfrat mortellement blessé à l’hôpital Gabriel Touré où sa mort fut confirmée par les médecins. Il avait sur lui, un pistolet de fabrication locale, une barre à mine, des cisailles, des couteaux et du gaz asphyxiant.
La gendarmerie poursuit toujours ses enquêtes tout en recherchent vivement les trois autres malfrats.
Pierre Fo’o MEDJO
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